Google veut acquérir AdMob, spécialiste de la publicité sur les mobiles. L'acquisition ne devrait pas être remise en question par la législation anti-trust. En revanche, la confidentialité des données des particuliers soulève des questions. Notre mobile sait beaucoup de choses sur nous. Google s'apprête à acquérir AdMob, un spécialiste de la publicité sur les mobiles, pour 750 millions de dollars en actions. La société délivre déjà des publicités pour des applications fonctionnant sur le système d'exploitation Android du géant des moteurs de recherche. « AdMob a réalisé des progrès exceptionnels » dans le marché publicitaire sur les mobiles, estime Google. Le marché n'en est toutefois qu'à ses débuts et ne représente d'ailleurs qu'une faible part du chiffre d'affaires de Google, mais ce dernier juge que « les perspectives dans ce domaine sont excellentes ». L'acquisition viendra combler un manque dans l'offre de Google qui jusqu'alors s'est surtout focalisé sur la publicité associée à la recherche depuis un mobile. AdMob, pour sa part, s'est spécialisé dans l'affichage publicitaire et sa monétisation. Il annonce ainsi avoir servi 125 milliards d'impressions (annonces publicitaires vues par les particuliers). Le bon moment pour acheter AdMob Ce mouvement vers l'affichage publicitaire sur les mobiles devrait mener à une consolidation sur ce marché, selon Greg Sterling du cabinet de conseil Sterling Market Intelligence. Et cela devrait faire pencher la balance publicitaire vers Google, étant donné qu'aucun leader n'est apparu sur ce marché pour le moment. De fait, "C'est le bon moment pour Google d'acheter AdMob, étant donné que le marché de la publicité sur mobile est relativement faible, cela pourrait aider Google à éviter des soucis en ce qui concerne la législation anti-trust" relève Tole Hart analyste chez Gartner. De son côté, Google, pour désamorcer d'éventuelles objections, indique qu'il va étendre ses protections sur la confidentialité des données à la publicité sur les mobiles. En début d'année, AdMob était pointé du doigt aux Etats Unis comme faisant partie des sociétés qui collectent des informations sur les particuliers sans les en avertir de façon correcte.