Nintendo au pilori, Nokia dégringole. Dans la 6e édition de son classement trimestriel des constructeurs informatiques les plus verts, qui accueille les constructeurs de consoles de jeux et de téléviseurs, Greenpeace épingle le constructeur de la console Wii. « Un zéro pointé » - le premier dans l'histoire du barème - dans tous les critères, indique Greenpeace dans un communiqué. Tous les nouveaux arrivants dans le classement, Microsoft, Sharp, Philips et Nintendo, se placent en dernière position, récoltant des notes (sur 10), s'étalant de 0 pour Nintendo à 4,7 pour Sharp. Microsoft obtient 2,7 et Philips 2. Quelques points prometteurs sont toutefois soulevés par Yannick Vicaire, chargé de campagne Toxiques à Greenpeace International : « Il est encourageant que Sharp et Microsoft aient déjà fourni des échéances pour l'élimination complète du PVC et des retardateurs de flamme bromés (RFB) de leur gamme de produits. » Samsung qui rit, Nokia qui pleure Le classement des sociétés déjà présentes dans le guide Greenpeace a connu un profond bouleversement. L'ONG pointe ainsi du doigt Nokia et Motorola, respectivement 1er et 9e du précédent barème. Si le Finlandais se distingue dans l'élimination des composants chimiques, il est sanctionné pour sa « mauvaise conduite concernant la mise en oeuvre de son programme de reprise et de recyclage ». Nokia dégringole à la 9e place. Motorola, de son côté, connaît les mêmes troubles et tombe à la 14e position. « Les entreprises ne doivent pas s'imaginer que nous nous contenterons de professions de foi vertes sans vérification de leur réalité sur le terrain », avertit alors Yannick Vicaire dans un communiqué. Si Samsung connaît la plus belle progression (de la 8e à la 2e place), la palme d'or revient à Sony Ericsson qui « affiche [notamment, ndlr] un soutien affirmé au Principe de précaution et à la responsabilité individuelle du producteur ». Troisième du classement, Sony gagne 3 places, suivi par Dell et Lenovo (-1 place) et par Toshiba et LGE (ex-aequo à la 6e place). Apple, pointé récemment du doigt par Greenpeace pour les matériaux polluant embarqués dans l'iPhone, gagne une place (11e) « pour avoir publié sur son site de nouvelles informations sur son offre en produits plus verts ». Globalement, « les entreprises qui progressent dans le Guide sont celles dont les nouveaux produits - ou leurs composants majoritaires - sont entièrement exempts de certains ingrédients dangereux. Les entreprises qui se contentent de leur engagement à éliminer dans le futur ces substances chimiques stagnent dans le classement », résume Greenpeace.