« Dans notre économie moderne, l'eau intervient partout, rappelle par ailleurs Pascal Bécache. L'agriculture et l'industrie en consomment beaucoup plus que l'homme pour ses besoins immédiats. Or, dans ces domaines, les déperditions sont énormes et on dépense, qui plus est, beaucoup d'énergie pour optimiser les circuits. » Et c'est la deuxième conclusion issue des colloques GIO. Là-encore, la solution se trouve au moins en partie, dans l'informatique. Et plus précisément, dans la modélisation de ces circuits de l'eau pour mieux informer les entreprises et les Etats et leur permettre de prendre des décisions plus efficaces. Enfin, le GIO a constaté - même si il n'est pas le premier - que le prix de l'eau n'est pas le même partout dans le monde, et surtout qu'il n'est pas lié à la valeur réelle de la ressource. Il est très bas sous le soleil de Mexico et bien plus haut à Berlin où l'hygrométrie est pourtant plus élevée. Une situation qui peut conduire à du gaspillage, si l'on en croit le GIO. Là encore, le rapport conseille le recours à la modélisation des systèmes, pour combiner au mieux « les droits d'accès à l'eau et des structures de prix qui évitent le gaspillage. » Des membranes résistantes au chlore basées sur les nanotechnologies Enfin, pour aider à sauvegarder l'eau sur Terre, IBM est allé jusqu'à développer des membranes de filtration d'eau plus résistantes, pour alimenter certaines région en eau potable. Big Blue serait-il en train de changer de métier et de troquer les serveurs pour les filtres à eau ? En réalité, l'explication est beaucoup plus simple et se trouve dans la politique de recherche menée par le géant dans les nanotechnologies depuis plusieurs années. En collaboration avec l'université d'Austin au Texas, l'industriel japonais Central Glass et l'organisation scientifique King Abdul Aziz City for Science and Technology (KACST) en Arabie Saoudite, il vient ainsi de mettre au point une technologie capable de mieux résister au chlore. Un produit très couramment utilisé pour éliminer les bactéries dans l'eau. IBM a déposé le brevet de cette technologie, mais en laisse la fabrication aux industriels compétents. Ces annonces rejoignent une tendance évoquée dans les récents rapports respectifs du gouvernement français et de l'Union européenne à l'intention du secteur des TIC. Les deux documents incitent l'ensemble de l'économie à réduire son impact environnemental en utilisant davantage l'électronique, l'informatique et les télécommunications.