Après avoir misé sur SWSoft en 2005 et Virtual Iron, Intel Capital investit aujourd'hui dans leur rivale, VMware, à hauteur de 218,5 M$. En échange, Intel recevra environ 2,5 % des actions de la société (dont moins d'1 % des actions avec droit de vote) et l'un de ses directeurs intégrera le conseil d'administration de VMware. Plus qu'un simple bon placement financier, ce choix est surtout pour Intel une façon détournée de doper la présence de ses processeurs - qui intégrent des outils de virtualisation - sur le marché professionnel. En effet, si la virtualisation fait une entrée en force dans les salles de serveurs, elle se positionne surtout sur les serveurs de milieux de gammes utilisant des processeurs x86 fournis par Intel ou par AMD. Intel et VMware ont d'ailleurs signé à côté de cet investissement un accord de partenariat technologique pour « accélérer l'adoption des outils de virtualisation VMware sur des architectures Intel ». SWSoft, qui a bénéficié d'un coup de pouce similaire d'Intel en 2005, reconnaît que l'apport en a été plus que bénéfique : « L'investissement monétaire était plus qu'utile, mais la relation de travail qui s'en est suivie était encore d'une plus grande valeur, » affirme Serguei Beloussov, directeur exécutif de SWSoft. « Pour nous, travailler avec Intel nous a permis d'avoir des produits plus efficaces et commercialisés plus vite. » Si cet accord n'inquiète pas SWSoft, plutôt positionné sur les PME et le grand public, c'est en revanche une mauvaise nouvelle pour Microsoft qui a fait de la virtualisation l'un des principaux composants de Windows Server 2008.