Jean-Claude Mallet préside aux destinées de l'Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des Postes) depuis le 4 janvier. Il succède à Paul Champsaur arrivé au terme de son mandat non renouvelable de six ans. Nommé par décret du président de la République, Jean-Claude Mallet, 53 ans, a fait l'essentiel de sa carrière de haut fonctionnaire au ministère de la Défense où il a occupé différents postes clés depuis 1992. Ni son parcours professionnel ni sa formation ne paraissent prédisposer cet énarque agrégé de lettres modernes à la direction d'une Autorité en charge de dossiers techniques et de stimuler la concurrence au profit des citoyens abonnés. Didier Lombard, président d'Orange (ex-France telecom) se réjouit d'ailleurs de cette nomination. Selon le Canard enchaîné, il a "expliqué qu'il fondait de grands espoirs sur la prochaine nomination d'un "régulateur plus amical" (...) [un] patriote, plus soucieux de soutenir les champions nationaux que de doper la concurrence" avant d'ajouter que "la 4ème licence de téléphone mobile, c'est enterré". Fondée ou non, la réputation de Jean-Claude Mallet tranche nettement avec celle de son prédécesseur, Paul Champsaur, qui était considéré comme favorable aux positions défendues par Iliad/Free tant sur la quatrième licence de téléphonie mobile que sur la fibre optique. Iliad/Free est le fournisseur d'accès à qui l'on doit la mise en place des conditions d'une véritable concurrence sur l'accès Internet. Détenteur de la seule licence Wimax d'envergure nationale et demandeur d'une licence de téléphonie mobile, Free est aussi très actif sur le front de la fibre optique. Il prône l'accès "multifibre" chez les utilisateurs afin de créer un contexte favorable à la pluralité des choix. A l'inverse, Orange défend le "monofibre" et joue la montre depuis plusieurs mois. On connaîtra sans ambiguïté la position de Jean-Claude Mallet d'ici quelques mois, lorsqu'il aura bouclé les dossiers de la quatrième licence mobile et de la fibre optique.