Selon le classement établi par l'Arcep, on trouve bien placé l'opérateur SHD (filiale de Neuf Cegetel et de SFR) qui a installé 86 sites sur 177 et qui gère au moins un site dans chaque département où il détient une autorisation (régions Ile-de-France et Paca). Quant à HDDR France, il atteint 170 sites sur 312 « obligations ». Altitude Wireless pour sa part a installé 212 sites sur 1796. Le bonnet d'âne revient à Bolloré Télécom qui n'a déployé que 11 sites sur 968 obligations avec un seul site départemental sur 60. Néanmoins, au cours de l'été, Bolloré a racheté, une partie des licences de HDRR. Cette transaction lui permet non seulement de devenir un opérateur quasi national avec des autorisations dans 20 régions sur 22 mais surtout, elle porte son nombre de sites installés à 140 pour 1134 obligations. Les titulaires d'autorisations mis sous surveillance L'Arcep ne s'est pas contentée de juger, elle a voulu savoir pourquoi les opérateurs privés et publics ont pris autant de retard : « le facteur principal évoqué de façon commune est le retard des équipements terminaux en termes de disponibilité et de maturité technologique » constate le régulateur. En clair, alors qu'il existait une technologique Wimax, mature et disponible (la version 802.16 d) mais pour un usage fixe, les opérateurs ont préféré se tourner vers l'autre technologie, la 802.16 e qui permet « le nomadisme, annonce de meilleure performance et des économies d'échelle » mais dont les équipements ne sont pas prêts et un Wimax qui pour « le moment ne répond pas aux performances annoncées ». Face aux manques des opérateurs, l'Arcep ne pouvait pas rester sans réagir. C'est pourquoi, tout en reconnaissant leurs difficultés technologiques, le régulateur a décidé de « mettre sous surveillance les titulaires d'autorisations et d'organiser le suivi de l'avancement de leurs déploiements ». Les opérateurs devront transmettre tous les six mois l'état d'avancement de leurs déploiements.