Les directeurs de l’éditeur de navigateurs web Opera Software ont indiqué qu’ils envisageaient de revendre la société. L’entreprise norvégienne, qui n’a pas atteint ses objectifs au 2ème trimestre notamment sur son activité publicité mobile, s’est rapprochée de banquiers pour l’aider à explorer les options possibles. Dans un communiqué, son conseil d’administration indique que cette décision a été motivée par l’intérêt stratégique qui a été manifesté pour la société de part et d’autre. Opera a donc lancé un processus d’évaluation pour considérer des alternatives stratégiques avec l’objectif d’augmenter sa valeur pour ses actionnaires. La décision sera prise d’ici la fin de l’année.

Parmi les acheteurs potentiels, Yahoo vient à l’esprit. Le spécialiste de la recherche rachète activement pour augmenter ses parts de marché (fin 2014, il a convaincu Mozilla d’abandonner Google comme moteur par défaut pour Firefox) et il veut aussi étendre son activité sur la publicité mobile. En 2013, il avait racheté le navigateur Rockmelt pour 60 à 70 millions de dollars.

Le premier sur des fonctions désormais standards

Sur l’année 2015, Opera Software a révisé à la baisse ses objectifs de chiffre d’affaires, prévoyant de 600 à 618 M$ (contre 630 à 650 M$ précédemment). Son navigateur web est depuis longtemps 5ème sur un marché comptant 5 produits, mais il a été le premier à lancer certaines fonctions désormais devenues standard comme les onglets et un nouvel onglet regroupant les raccourcis vers les sites fréquemment visités. Néanmoins, la société basée à Oslo ne détient qu’une très petite part sur le marché des ordinateurs personnels et celle qu’il possède sur le marché des mobiles se rétracte.

En juillet, il ne pesait que 1,3% de tous les navigateurs utilisés dans le mois, selon le fournisseur de statistiques Net Applications, une courbe néanmoins en légère progression. Cela ne représente qu’un quart des parts d’Apple Safari, numéro 4, et seulement un 39ème des parts du leader Microsoft Internet Explorer. Sur le terrain des mobiles, Opera possède 6% de parts, bien derrière Safari sur iOS (42,4%) et Chrome sur Android (33,2%).