Les trois sociétés auraient fait de la rétention d'informations issues des moteurs de recherche  sur une durée trop longue et en ne garantissant pas suffisamment l'anonymat, en violation des règles communautaires, explique le groupe de travail Article 29 (organe regroupant les autorités nationales pour coordonner la protection des données privées en Europe).

Depuis 2008, ce groupe demande aux moteurs de recherche de ne pas conserver les informations plus de 6 mois. Les trois acteurs visés ont tous acceptés de modifier leur délai de stockage qui pouvait atteindre 18 mois. Les données collectées par les moteurs de recherche peuvent comprendre plusieurs détails, les termes recherchés, la date et l'heure de la recherche, l'adresse IP et le type de navigateur, le système d'exploitation et la langue utilisée. Le problème de l'organe communautaire est que la directive européenne sur la protection des données ne donne pas une durée précise sur la conservation des données. Par contre, les autorités étatiques peuvent fixer et contraindre les acteurs à respecter un certain délai de rétention.

Ainsi, Google conserve les données complètes pendant neuf mois en effaçant la dernière partie de l'adresse IP. Le groupe de travail a écrit à l'éditeur pour souligner que cette politique n'empêche pas l'identification des personnes concernées. Car Google conserve les cookies - fichiers de données utilisés pour suivre le comportement de l'Internaute sur un site web - pendant 18 mois, ce qui permettrait une identification par corrélation des requêtes de recherche.