C'est à Singapour que l'Icann (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers) a autorisé ce lundi matin l'utilisation de nouveaux suffixes dans les adresses web. Les premiers à en profiter devraient en toute logique être les entreprises et les villes, dans des visées marketing évidentes. Ainsi, à la place d'un traditionnel .com ou .fr, il va bientôt falloir s'habituer à .microsoft voire même un .paris.

« Les adresses Internet vont pouvoir se terminer par n'importe quel mot dans n'importe quelle langue, donnant aux entreprises et organisations à travers le monde la possibilité de présenter leur marque, leurs produits, leur communauté ou leur cause sous des formes nouvelles et innovantes », fournit en explication l'Icann dans un communiqué. Cette extension des noms de domaine était à l'étude depuis de longs mois au fil des réunions publiques semestrielles de l'autorité de régulation d'Internet.

A partir du 12 janvier 2012

Cette fois, c'est fait. Dès le 12 janvier 2012, n'importe quel groupe, mouvement ou collectivité pourra lancer une procédure pour obtenir une ou plusieurs extensions à son nom. Le processus d'attribution, encore abstrait, promet toutefois d'être complexe et relativement cher.

La haute autorité de gestion des noms de domaines dans le monde n'a jusqu'à présent accordé que 22 noms de domaines génériques (contre environ 250 extensions correspondant chacune à un pays). La dernière extension autorisée par l'ICANN a été en avril dernier le fameux .xxx, destinée à l'industrie pornographique. Cette annonce est sans conteste l'un des plus grand changement concernant les noms de domaine depuis l'apparition du .com en 1985.

Illustration : à gauche, Peter Dengate Thrush, président du conseil de directeurs de l'Icann, à droite, Rod Beckstrom, président et CEO de l'Icann (source : Icann)