L'informatique d'entreprise est soumise depuis une dizaine d'année à la logique dite de la « gouvernance » et de l'alignement sur la stratégie de l'entreprise. Visiblement, il reste encore des imperfections dans la vraie vie des DSI. En effet, d'après une étude réalisée par Dynamic Markets et parrainée par l'éditeur de solutions d'intégration de données Informatica auprès d'entreprises moyens et grands comptes de France, Royaume Uni et Allemagne, les aberrations sont nombreuses.

Ainsi, concernant les données délivrées au bénéfice des services marketing, 61% des répondants estiment que la rapidité est cruciale. Mais 21% seulement des responsables français sont satisfaits des délais réels constatés, loin devant les Britanniques (10%) et les Allemands (4%) ! Il est vrai que le délai moyen de fraicheur des données est de 13,53 jours en France, trois fois plus que chez leurs voisins. Les Français sont donc nettement plus conciliants que les Allemands et que les Britanniques. Mais presqu'autant furieux à l'égard des SI qui leur sont fournis. L'étude indique que la majorité des répondants estime que la DSI est responsable des données traitées, une infime minorité que la responsabilité est partagée au niveau de l'entreprise.

Loin devant le manque de moyens humains, la principale raison avancée par les informaticiens interrogés pour expliquer le problème tient à la complexité de l'infrastructure (43% des répondants) et l'hétérogénéité des réseaux (41%). Ce n'est pas tout. 81% des informaticiens interrogés estiment qu'ils ne maitrisent pas le parc applicatif, le SI abritant des applications inutilisées voire clandestines. Or 86% jugent que le SI fonctionnerait mieux sans ces lourdeurs. Pour 35%, ce sont les utilisateurs qui sont la cause du problème.

Ces applications sont à l'origine de bases de données alourdies voire inutiles dont l'administration est consommatrice de ressources.