Depuis 2004, l'Adcf (Assemblée des communautés de France) publie un baromètre annuel sur la progression des TIC chez ses adhérents. Le cabinet spécialisé Ocalia, et pour la dernière édition Orange, apportent leur collaboration. Outre l'aspect quantitatif propre à toute étude, ce baromètre analyse 40 réalisations et livre plusieurs appréciations sur l'évolution des projets, leurs contenus et les méthodes engagées.

Premier constat, 76% des communautés disposent d'un site internet, 25% d'un extranet ou d'un intranet. 69% des exécutifs souhaitaient, lors de leur dernier renouvellement en 2008, donner une priorité plus importante au numérique. Les projets numériques  répondent à plusieurs besoins exprimés par les responsables des communautés : l'accès à distance (43%) qui devance les questions de la gestion interne (42%), de l'éducation (38%), du tourisme (33%), du développement économique (28%). Si l'accès à distance vient en tête, c'est par la dématérialisation des services. Il s'agit avant tout des procédures administratives, même si le paiement à distance fait son apparition et concernait 4% des communautés en 2010.

Dématérialiser pour dématérialiser ne mène à rien


Toutefois, préviennent plusieurs responsables, dématérialiser ne va pas sans équiper en haut débit les populations et les acteurs locaux. Le haut débit est la clé de plusieurs dossiers. Autre facette du sujet, dématérialiser pour dématérialiser ne mène à rien, dans le cadre d'un service public, il faut le faire pour évacuer des tâches administratives, mais continuer à organiser la rencontre entre les populations et les services publics, donc à bien démarquer les services en ligne des services en face-à-face.

Parallèlement, en interne, les communautés développent des intranet et des extranet. Ils se font essentiellement dans les grandes communautés pour des fonctions comme : le partage d'information, la gestion RH, celle des équipements, l'archivage documentaire, l'urbanisme, l'animation interne. Toutefois, observe l'étude, l'utilisation de ces services par les agents est décevante, insuffisamment associés en amont, ils perçoivent mal la nécessité de ces outils.

L'étude balaye ensuite l'aspect économique. Les trois quarts des communautés disposent d'un site, parfois de plusieurs, pour développer leur attractivité. Les gestionnaires de ces sites estiment disposer de trop peu de temps, pour les alimenter. Ils déplorent aussi le chevauchement des sites dédiés au même sujet sur des collectivités trop proches : communautés et villes membres en particulier. Là encore, le sujet de la fibre optique revient avec insistance. Un grand chantier qui mérite des études et des initiatives à part.