Il y a dix ans, jour pour jour, Steve Jobs faisait sensation en lançant l’iPhone dont l’adoption rapide et phénoménale a progressivement révolutionné les usages, dans le grand public et dans l’entreprise. L’engouement pour ce smartphone, premier d’une longue série pour le fournisseur d’ordinateurs Mac, allait muer ce dernier en fabricant de téléphones portables. Quelques années plus tard, l’iPhone pèse plus de 50% des revenus d’Apple. Pour sa première apparition, le terminal était présenté par Steve Jobs comme un produit trois en un, rappelle la firme californienne en commémorant cet anniversaire : « un iPod grand écran avec des touches de contrôle, un téléphone mobile révolutionnaire et un équipement de communication Internet innovant ».

Steve Jobs présentant l'iPhone sur la conférence MacWorld 2007, à San Francisco.

L'accès à Internet mobile permettant de consulter sa messagerie à tout moment s’est rapidement imposé aux utilisateurs d’iPhone, générant très vite parmi les développeurs un inépuisable gisement d'idées d’applications. Au fil des années, l’app store s'est peuplé de ces apps mobiles de toutes natures, allant des jeux aux logiciels conçus pour un usage professionnel. En 2014, une alliance entre Apple et IBM a notamment débouché sur la création des apps MobileFirst for iOS, pour iPhone et tablettes iPad, entièrement destinées aux entreprises, livrées dans une grande diversité de domaines et de secteurs d’activités.

Le bonus de Tim Cook revu à la baisse pour 2016

Pour l’iPhone, ce dixième anniversaire coïncide aussi avec la première baisse enregistrée sur les ventes du smartphone depuis son lancement en 2007. Pour Apple, l’année fiscale 2016 marque aussi le premier recul sur son chiffre d’affaires en 15 ans ce qui, pour son CEO Tim Cook, successeur de Steve Jobs, a entraîné une réduction d’environ 15% de sa rémunération annuelle totale (en fait de son bonus en numéraire lié à la performance financière du fournisseur californien). Celle-ci est ramenée à 8,5 M$ (selon la communication faite à la SEC) pour l’exercice fiscal clos le 25 septembre 2016 contre 10,3 M$ sur 2015. Mais cette rémunération ne représente de toute façon qu’une partie des revenus que Tim Cook tire d’Apple, celle-ci ne tenant pas compte de ses actions et stocks options. En 2011, le CEO a reçu un grand nombre de stock-options. Une partie d’entre elles lui étaient acquises en août dernier, valorisées autour de 135 M$, auxquelles s’ajoutent encore 3,5 millions d’actions (évaluées autour de 413 M$ au cours actuel).

Par ailleurs, même si la firme à la pomme n'a pas atteint les objectifs financiers qu’elle s’était fixé pour 2016, elle reste la société la plus valorisée en bourse affichant, en ce 9 janvier 2017, une capitalisation boursière supérieure à 631,6 milliards de dollars.