Actuellement, la question des salaires est le sujet qui fâche dans la filière IT. Après les vagues de mécontentement chez Business Objects et plus récemment chez Capgemini,, c'est au tour des salariés d'EDS France de se mobiliser pour obtenir une revalorisation de leur niveau de rémunération. L'intersyndicale (CFTC, CFE-CGC, CGT, Sud, FO, CFDT) a choisi d'appeler les salariés à débrayer aujourd'hui pendant les deux heures de réunion des NAO (Négociations annuelles obligatoires). A l'arrivée, environ soixante-dix salariés du site d'EDS à Nanterre ont répondu présents à cet appel, en débrayant toute la matinée dans le hall de l'immeuble. Au rang des revendications, un rattrapage de 105 € pour tous, (ce qui correspondrait à la perte du pouvoir d'achat sur 5 ans pour le salaire moyen chez EDS qui s'élève à 3 500 €), le retour d'une politique d'augmentation générale, une diminution des écarts pour ceux qui exercent les mêmes fonctions, l'harmonisation des tickets restaurants et de la prise en compte du temps de déplacement. 50% de l 'effectif non augmenté «Le système des augmentations au mérite adopté par EDS France a laissé plus de la moitié de l'effectif (2 100 salariés) sur la touche, déplore Jean-Paul Garagnon, délégué syndical Sud. Au final, 158 personnes n'ont rien obtenu depuis trois ans, une cinquantaine attend une hausse de salaires depuis 5 ans, alors que pour une dizaine, rien n'a bougé depuis six ans. Du coup, les salaires à l'embauche sont devenus plus élevés que ceux des employés en poste, du fait des tensions actuelles du marché. » Les représentants syndicaux comptent sur les prochaines NAO d'EDS, les 14 mai et 9 juin prochains, pour obtenir des réponses de la direction. En attendant, Sud entend associer l'ensemble des sites de province, peu actifs dans la mobilisation d'aujourd'hui en raison des vacances de printemps, à de nouveaux débrayages.