Si elle permet d'optimiser les ressources matérielles et, éventuellement, d'apporter une sécurisation en cas de panne, la virtualisation rajoute aussi une couche de complexité. Elle s'affirme en particulier lorsque l'on s'intéresse aux applications. En effet, dans les écueils à éviter, nombreux sont ceux qui dénoncent l'attitude des éditeurs et la part de responsabilité qu'ils veulent bien assumer. La présence d'un hyperviseur est l'excuse idéale pour se défausser sur les autres d'un bogue. Le dernier exemple en date est celui d'Oracle. Mécontent de voir VMware prendre de l'envergure, le spécialiste des SGBD n'a pas hésité à affirmer qu'il ne garantissait pas le fonctionnement de ses logiciels dans un environnement virtualisé par VMware. Microsoft a annoncé fin novembre un support sur Windows Server ouvert à tous les hyperviseurs, mais en se gardant bien d'entrer dans les détails. On sait pourtant bien que c'est là que se cache le diable. Ce n'est que la semaine dernière que SAP a annoncé qu'il allait supporter ses applications sous Windows et Linux au dessus de VMware. Il semblerait bien que l'ensemble des fournisseurs soit surpris de la vitesse à laquelle s'étend le succès de la virtualisation. Désormais, IDC parle d'un taux de croissance annuelle de 27% jusqu'à 2011. Dans ce contexte, c'est le manque de compétence qui freine les processus d'adaptation et d'adoption. Couplé avec le jeu de poker menteur de tous les fournisseurs, cela contribue à ralentir la diffusion de la virtualisation dans les datacenters. Manquerait plus que les utilisateurs gagnent aussi en autonomie.