L'adoption de services cloud dans le secteur public devrait conduire à la création de 90 000 emplois au Royaume-Uni, selon les dernières statistiques publiées par le Centre for Economics  and Business Research (CEBR).
Cela pourrait être une bonne nouvelle pour les employés de l'administration britannique. Ces derniers sont en effet sous la menace de suppressions de postes, en raison de la mise en application de la Comprehensive Spending Review, le plan de réévalution budgétaire présenté par le gouvernement. En outre,   ils pourraient ne pas être réemployés par le secteur privé. Dans la seconde partie de son rapport, qui examine les avantages économiques du cloud computing pour les entreprises et l'économie européenne, le CEBR a révélé que le plus grand nombre de nouveaux emplois serait créé dans la fonction publique en raison du faible niveau des salaires moyens qui restent inférieurs à ceux des autres secteurs. Selon nos confrères d'IDG News Service, ce document aurait été commandé par le spécialiste des solutions de stockage EMC. Focalisé sur le Royaume-Uni, le rapport donne une vision du potentiel du cloud sur l'emploi public.

16,6 Md£ de contributions économiques

Le rapport fait suite à aux récentes prévisions du cabinet Ovum, qui indiquait que l'informatique gouvernementale serait plus ouverte aux technologies cloud et à l'externalisation en 2011, alors que les ministères cherchent à accroître leur efficacité
La première partie indique ainsi que 289 000 postes devraient être créés entre 2010 à 2015 au Royaume-Uni, ce qui signifie que les emplois du secteur public représenteront 31% du total des fonctions liées au cloud. Ces calculs tiennent compte des réductions de dépenses du gouvernement britannique. Cependant, malgré la création de cette forte proportion d'emplois, le gouvernement, et notamment les secteurs de l'éducation et de la santé, ne devraient en retirer qu'un avantage économique estimé à 16,6 Md£, ce qui les classe au troisième rang derrière la distribution, le commerce de détail et l'hôtellerie (soit 34,3 Md£ de contributions économiques), et également la finance et les services aux entreprises (25,8 Md£ d'avantages économiques). Les secteurs du retail et de la banque devraient quant à eux, autoriser la création de 39 000 à 55 000 métiers relatifs au cloud.


65 000 emplois créés dans l'agriculture, l'énergie et les transports

En attendant, le CEBR prévoit que l'adoption du cloud au Royaume-Uni conduira à créer 65 000 emplois (ce qui représente une contribution économique de14,3 Md£)  dans d'autres secteurs, à savoir l'agriculture, l'énergie et les transports, et également 40 000 postes (soit 9,7 Md£ de contributions) dans l'industrie.
En dehors de l'Allemagne, où le secteur des services financiers est le plus important, les dernières tendances adoptées par le Royaume-Uni sont en ligne avec celles pratiquées dans l'ensemble de la zone EMEA (en France, en Italie et en Espagne), où l'on prévoit que les secteurs de la distribution, du retail et de l'hôtellerie tireront l'économie européenne, avec  entre 233,4 à 196,8 Md£ générés d'ici à 2015.
La seconde partie du rapport sur les dividendes du cloud va plus loin que les conclusions du document initial, en indiquant que l'adoption du cloud pourrait apporter à l'Etat une part contributive de 100,7 Md£ entre 2010 et 2015 aux efforts de dépenses . Ceci inclut  un cumul net total d'économies de 22,4 Md£ intégrant des réductions de coûts sur l IT et ses activités opérationnelles (travail, énergie et refroidissement). La part restante des contributions économiques étant réalisée par les possibilités de développement des entreprises (25,2 Md£),  la création d'entreprises (17,1 Md£) et d'autres avantages indirects.

Illustration : L'University College de Londres. Crédit photo : D.R