L'université de Southampton et celle d'Eindhoven ont réussi à enregistrer un fichier texte de 300 ko sur du verre de synthèse composé de nanostructures composées de quartz fondu. Les chercheurs ont utilisés un laser à impulsions ultra-rapides (femtosecondes). Le fichier est écrit sur les trois couches des nanostructures avec des points séparés de 5 micromètres. Le codage des données est réalisé en 5 dimensions, comprenant la taille et l'orientation en plus des trois dimensions des nanostructures. Ces dernières changent la façon dont la lumière se déplace à travers le verre.  En modifiant la polarisation de la lumière, elle peut être lue à l'aide d'un microscope optique et d'un polariseur, similaire à celui présent sur des lunettes de soleil.

Avec ce procédé, les scientifiques annoncent qu'ils peuvent enregistrer jusqu'à 360 To de données sur ce cristal de synthèse. Ce dernier résiste à des températures allant jusqu'à 1000 °C et a une durée de vie de plus d'un million d'années.

Dans un communiqué, les chercheurs ont baptisé le verre de synthèse utilisé « cristal mémoire de Superman » en référence au film où l'histoire de la planète Krypton est stockée dans ce type de support. Jingyu Zhang, directeur des équipes de l'université de Southampton souligne que ce procédé de stockage « pourrait être très utile pour les entreprises ayant des grands volumes d'archives ». Il ajoute qu'aujourd'hui les archives sont sauvegardées tous les 5 à 10 ans, car la durée de vie des mémoires des disques durs est relativement courte.

Pour mémoire, Hitachi avait annoncé à la fin de l'année dernière un support de stockage à base de quartz, qui résiste à la chaleur et à l'eau. Le constructeur avait indiqué que son support avait une longévité  « d'une centaine de millions d'années et qu'il résiste à 2h d'exposition à une température de 2 000 degrés celsius, lors d'un essai de vieillissement accéléré »