Depuis plusieurs années, IBM a une feuille de route dans le domaine du quantique avec comme objectif d’obtenir un système baptisé Starling à grande échelle et résistant aux pannes. Pour y arriver, big blue travaille sur des processeurs quantiques et vient de présenter ses derniers produits lors du Quantum Developer Conference 2025 à Atlanta (du 12 au 14 novembre). A cette occasion, la société a dévoilé la puce Nighthawk, qui sera disponible pour les utilisateurs à la fin de l’année. Par ailleurs, elle a donné quelques éléments sur le processeur expérimental Loon, sans oublier des évolutions logicielles.
Une augmentation de la densité des coupleurs pour Nighthawk
Dans le détail, le QPU (Quantum Processing Unit) Nighthawk comprend 120 qubits supraconducteurs, reliés par 218 coupleurs accordables. Il disposera de plus de 20 % de coupleurs supplémentaires par rapport à son prédécesseur Heron (qui affichait 133 qubits, mais moins de coupleurs). Cette connectivité accrue donne aux entreprises la capacité d'exécuter des circuits quantiques 30 % plus complexes qu'avec Heron, tout en conservant un faible taux d'erreur.

Un wafer de 300 mm de puces Nighthawk fabriqué dans l'usine Nanotech à Albany. (Crédit Photo: IBM)
IBM prévoit d’améliorer le QPU Nighthawk pendant les 4 prochaines années. Chaque génération offrira une qualité et une connectivité améliorée. La prochaine itération prévue pour fin 2026 intégrera jusqu’à 7 500 portes logiques. Elle en comprendra 10 000 en 2027 et 15 000 en 2028 avec plus de 1 000 qubits connectés. Cette connectivité sera étendue grâce à des coupleurs longue portée, dont IBM a fait la démonstration l'année dernière.
Le QPU Loon dévoilé et Qiskit amélioré
Sur le QPU Loon, IBM n’a pas donné beaucoup de détails, mais souligne que ce processeur en phase d’expérimentation embarquera plusieurs couches de routage de haute qualité et à faibles pertes pour des connexions entre les puces. Elles pourront ainsi aller au-delà des coupleurs les plus proches pour relier physiquement des qubits distants sur une même puce. IBM prévoit par ailleurs la mise en place de méthode pour la réinitialisation des qubits entre les calculs.

IBM travaille sur le prochain QPU nommé Loon. (Crédit Photo: IBM)
La partie logicielle n’est pas oubliée avec des améliorations du kit de développement Qiskit. IBM optimise les circuits dynamiques en affichant un gain de précision de 24% et réduisant sensiblement les coûts pour obtenir des résultats précis. La firme annonce une interface C++ afin que les développeurs puissent programmer nativement pour l’informatique quantique dans leurs environnements HPC. Par ailleurs, d’ici 2027, Qiskit proposera des bibliothèques de calcul pour des domaines tels que l'apprentissage automatique et l'optimisation.

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