Cette information a motivé un post de Chris Wolf, analyste spécialisé dans la virtualisation chez Gartner, et intitulé « La mise à jour de Windows 7 casse la liaison avec le client VMware View.» Celui-ci écrit ainsi que cet événement est  « une leçon importante » en matière de déploiements BYOD (Bring Your Own Device), où les utilisateurs se trouvent aux prises avec la mise en route de leur propre matériel.

Les produits de virtualisation comme VMware View hébergent la totalité du bureau d'un utilisateur, avec son système d'exploitation et ses applications, sur un serveur situé dans un datacenter, et l'utilisateur accède à ce poste de travail virtuel à distance à partir d'une application client tournant sur un ordinateur, généralement son propre PC. Même si l'ampleur du problème n'est pas claire, Chris Wolf craint que ce genre de situation présage d'énormes problèmes de gestion à l'avenir. « Pour les entreprises qui planifient des scénarios BYOD, le problème soulevé par la mise à jour de Windows 7 devrait leur faire envisager la possibilité d'une rupture à grande échelle créée par le Patch Tuesday, » écrit-il. « Si nous nous projetons rapidement à quelques années en avant, il est possible qu'une entreprise IT ait à résoudre ce type de problème pour des milliers d'utilisateurs. » VMware, principal rival de Microsoft sur le marché de la virtualisation, a fait savoir que son propre logiciel allait limiter l'impact de Windows progressivement. Mais l'accident de cette semaine montre à quel point VMware s'appuie sur les logiciels Microsoft, dans la mesure où sa principale activité consiste à exécuter des instances virtualisées de serveurs, de bureaux et d'applications Windows.



Un article publié par le support technique de VMware indique que les problèmes de connexion apparaissent quand les utilisateurs ont installé les correctifs publiés par Microsoft lors de son Patch Tuesday mensuel, l'un des événements informatiques parmi les plus surveillés du monde de la sécurité. VMware a fait savoir que les utilisateurs qui avaient déjà installé ces correctifs pouvaient soit mettre le client View à niveau, soit désinstaller les correctifs appliqués par le patch de Microsoft. Quant à ceux qui n'ont pas encore appliqué les correctifs, VMware leur recommande de ne pas le faire tant qu'ils n'ont pas installé la dernière version de VMware View Client. Souvent, les utilisateurs peuvent avoir installé ces correctifs sans intervention de leur part, « puisque Windows Update applique automatiquement les nouveaux correctifs, selon une méthode considérée comme plus adaptée, » écrit l'analyste.

« Certes, les bureaux virtuels présentent de nombreux avantages, notamment en matière de sécurité, de continuité de l'activité et d'efficacité pour le déploiement de nouveaux bureaux et applications. Mais le problème survenu sur le VMware View Client  montre que ces scénarios qui permettent de transporter son bureau partout résultent aussi en une certaine perte de contrôle, » fait encore remarquer Chris Wolf. «Le BYOD implique de laisser de côté un certain mode de management, et ces types de problèmes sont inévitables, » ajoute-t-il. « Hormis la planification, les ajustements, et la formation, le déploiement de solutions BYOD pourrait également inclure la distribution de patch par e-mail, élément essentiel, mais souvent négligé. Les entreprises, qui doivent aujourd'hui réparer le lien de connexion entre VMware View Client et le bureau de leurs utilisateurs sous Windows 7, prennent là une dure leçon. »