Si le principe d'associer les internautes à la lutte contre les crimes comme la pédopornographie peut paraître légitime, la généralisation à toutes les activités illégales risque de faire grincer des dents. D'abord parce que les pouvoirs publics se déchargent d'une partie de leur mission - la constatation des infractions - sur les citoyens. Ensuite, et surtout, parce que le portail fait la part belle aux dénonciations anonymes : l'identification n'est qu'une « possibilité », « pas obligatoire » ; les signalements sont traités avec la même importance, qu'ils émanent d'une source anonyme ou nommée. Paradoxe quand, dans la rubrique 'Internet prudent', le site précise que « la prudence sur Internet, c'est aussi [...] se méfier du sentiment d'anonymat ». Une piqûre de rappel contre le téléchargement illégal Parmi les autres bons conseils distillés par le site, signalons également quelques allusions faites au téléchargement illégal. Toujours dans un souci de prudence, il est donc recommandé de « résister aux tentations du téléchargement ». Il convient aussi de se méfier du 'peer to peer', un protocole sur lequel « la plupart des films et des musiques téléchargeables sont protégés par des droits d'auteur ». Un système qui « prive les artistes du juste revenu de leur travail et nuit à la diversité de la création artistique ». Ultime conseil, adressé aux enfants : « Supprime, sans les ouvrir, les mails que tu n'as pas demandés ou qui te sont envoyés par des personnes en qui tu n'as pas confiance. » Rappelons que le mécanisme de la riposte graduée prévoit l'envoi de courriels destinés à encourager les 'pirates' à mettre fin au téléchargement illicite. Des courriels justement non sollicités...