Le MIT (Massachusetts Institute of Technology) consacre le numéro de mars/avril de sa revue aux dix technologies naissantes en 2008 qui devraient presque à coup sûr "changer notre façon de vivre". Ces dix inventions se divisent en deux grandes catégories : le numérique et le vivant. Et parmi celles qui relèvent du numérique, quatre sont particulièrement remarquables. "Modeling Surprise". Dans les laboratoires de Microsoft, on envisage de modéliser l'inattendu. Cette modélisation implique le traitement d'énormes quantités de données, la modélisation des événements inattendus survenus par le passé, et la capacité d'apprentissage des systèmes. En cas de réussite, les perspectives sont immenses. Pour l'instant, elles commencent par une application d'information sur l'état de la circulation dans la région de Seattle. Les applications Web en local. Elles permettent d'avoir le meilleur des deux mondes : à la fois la permanence que confère l'exploitation des ressources d'un système personnel, mais aussi une remise à jour incessante dès que l'on est connecté. Le MIT a pris la peine de distinguer l'Adobe Integrated Runtime (AIR) sur ce sujet. "Reality Mining". Faire des téléphones mobiles de vrais mouchards décrit assez bien le projet baptisé "Reality Mining" par son promoteur. Considérant qu'un mobile est déjà une source d'information sur nos comportements (lieu, durée et destination des communications), il serait si simple d'utiliser ce terminal désormais proche de l'appendice numérique pour développer ses capacités à surveiller le comportement humain. La tendance est d'ailleurs irréversible. "Probabilistic Chips". Perdre un peu de précision dans le traitement d'un processeur peut faire gagner tellement d'énergie. C'est le pari de Krishna Palem qui s'est lancé dans la conception de processeurs qui trouveraient à être utilisés dans tous les systèmes fonctionnant sur batterie. Et le domaine d'application est aussi vaste que celui du traitement du signal, lorsqu'un peu "d'erreurs" dans le traitement de la voix ou d'une image n'est pas perceptible pas les utilisateurs. Ces puces ont déjà un acronyme : "Probabilistic complementary metal-oxide semi­conductor technology" (PCMOS).