Les attaques auxquelles le Pentagone a dû faire face en juin dernier auraient un début d'explication. D'après le Financial Times, ces intrusions (qui avaient contraint le département de la Défense américaine à débrancher la messagerie de quelque 1500 PC) proviendraient de militaires chinois. Le quotidien londonien cite notamment un ancien membre du département de la Défense américaine qui affirme que ce type d'incident n'est pas le premier du genre : les militaires chinois auraient déjà pénétré les systèmes informatiques du gouvernement. Les informations récupérées par les hackers n'étaient apparemment pas critiques, mais elles prouvent que même les réseaux informatiques les plus protégés de la planète sont loin d'être infaillibles, et peuvent être paralysés à tout moment. Habituellement coi à propos des enquêtes ou incidents de ce genre pour des raisons de sécurité, le Pentagone a toutefois reconnu hier être la cible de régulières tentatives de piratage informatique venant du monde entier, sans toutefois citer la Chine. Le major Patrick Ryder, porte-parole du ministère américain de la Défense se veut rassurant : « le Pentagone surveille étroitement ses réseaux informatiques pour éviter les intrusions, et dispose de procédures adéquates pour y répondre », a-t-il déclaré à l'AFP. Du côté chinois, le porte-parole du ministère des affaires étrangères Jiang Yu s'est empressé de démentir ces accusations. « Elles sont non seulement sans fondement, mais aussi la démonstration d'une mentalité de guerre froide ». Il y a une semaine, l'Allemagne était elle-même la cible d'attaques similaires.