« il n'y a aucun mot étranger dans la langue, par définition, mais des mots d'origine étrangère : dès lors qu'ils entrent dans la syntaxe, l'orthographe, la prononciation et la grammaire française, ils sont en quelque sorte naturalisés » a indiqué Xavier North, délégué général à la langue française et aux langues de France. La Délégation générale à la langue française et aux langues de France (DGLFLF) travaille en étroite collaboration avec son homologue du Québec mais les approches sont différentes. En France, la DGLFLF considère qu'il faut choisir un terme précis (ou au plus deux) pour qu'il ait une chance de s'imposer. A l'inverse, les Québécois préfèrent faire de multiples suggestions et retenir ceux que l'usage de la rue consacre. Le terme « courriel » québécois a eu plus de succès que le « mél » franco-français, aujourd'hui abandonné.

Il y a parfois des curiosités. Le terme « buzz » posait un soucis car, dans certains contextes, il désignait un grésillement. Son usage pour désigner la propagation plus ou moins contrôlée d'une rumeur sur Internet n'était pas satisfaisant. Suite à une consultation parmi des lycéens, le terme « ramdam », qui désignait déjà quelque chose de proche dans le monde réel, a été choisi pour le remplacer. Xavier North relève : « nous avons ainsi remplacé un terme d'origine anglaise par un terme d'origine arabe ».