Les manifestations se multiplient dans la communauté scientifique. Après les informaticiens, c'est au tour des chercheurs du CNRS de cesser le travail. Demain, mardi 27 mai, SLR (Sauvons la recherche), SLU (Sauvons l'université) et les principaux syndicats de la recherche et de l'enseignement supérieur organisent « la marche de tous les savoirs » - baptisée l'Academic Pride - dans plusieurs villes de France. Le mouvement a été organisé en réaction à l'annonce, jugée prématurée, des grandes lignes de la réforme du centre de recherche par la ministre de la Recherche Valérie Pécresse. Pilotage conjoint pour l'informatique «Alors que le Ministère avait annoncé une concertation sur la réforme du CNRS et un vote au conseil d'administration du 19 juin, nous avons appris par le journal « Le Monde » (daté du 21 mai) que les décisions avaient déjà été arrêtées par la ministre, déplore le SNCS, le syndicat national des chercheurs scientifiques ». Le projet entraînera le découpage en six nouveaux instituts nationaux (mathématique, physique, chimie, sciences de l'ingénieur, sciences humaines et sociales, écologie et biodiversité). Cela exclut les sciences de la vie, qui seront dirigées par l'Inserm, avec l'Inra et le CEA, et cela exclut aussi l'informatique, qui devra désormais être pilotée conjointement avec l'Inria. Or, les syndicats estiment que cette réforme profonde de l'organisme préfigure sa disparition à terme. Dix villes mobilisées A Paris, le départ aura lieu à 14 h 00 devant la Maison des Sciences de l'Homme (54 bd Raspail). Des marches auront également lieu à Bordeaux, Lyon, Marseille, Montpellier, Nice, Orléans, Paris, Roscoff et Toulouse. Un premier rassemblement du personnel de recherche avait déjà réuni, jeudi 22 mai, environ 150 personnes devant le siège parisien du CNRS.