Selon le cabinet Sia Conseil, les DSI (directions des systèmes d'informations) gèrent très mal leur parc de licences de logiciels. Trois raisons sont invoquées : l'inventaire physique du matériel est peu fiable ; les directions métiers continuent d'avoir une certaine autonomie dans leurs achats de logiciels, ce qui empêche la DSI de piloter l'ensemble de façon cohérente ; et enfin, le périmètre de l'entreprise varie régulièrement (cession d'activités, croissance externe...). « Le budget de licences informatiques est un poste difficile à maîtriser ; les facteurs de dérive sont multiples et tiennent tant à l'accroissement rampant de la part des logiciels achetés, au détriment des logiciels produits en interne, qu'aux évolutions continues du nombre de fournisseurs et de leurs stratégies d'offre, de marketing et de facturation » dénoncent, Louis Catala, Nicolas Goldberg et Vincent-Joseph Laurent, auteurs de l'étude. Cette dérive repose sur le caractère de plus en plus indispensable des logiciels achetés, répartis en trois groupes par les auteurs de l'étude : ceux intimement liés aux matériels (gestion du stockage...) et à l'infrastructure de base (bases de données...) ; la bureautique au sens large (messagerie incluse notamment) ; et enfin les applicatifs métier (PGI, CAO...).