Le mouvement s'accélère. Pas un mois sans qu'une série de partenariats franco-chinois ou franco-indien entérine les échanges de bons procédés -et surtout d'étudiants- entre écoles d'ingénieurs et de management des deux continents. Ces accords impliquant, de fait, les entreprises "clientes" de ces cursus. A Rouen, la filière internationale de l'Esigelec ouverte aux non-francophones de niveau bac+4 accueille cette année 19 étudiants chinois. Parmi les diplômés des promotions précédentes, certains ont intégré des multinationales partenaires du cursus tels qu'Alcatel à Shanghai, Peugeot à Wuhan ou China Southern Airlines. De futurs diplômés 2006 sont en stage ingénieur à France Telecom et SNCF. Réciproquement, 21 étudiants de l'ECE (Ecole centrale d'électronique de Paris) sont en Chine (Pékin, Wuhan), depuis février, pour effectuer leurs projets de fin d'études. Coachés par des universitaires chinois pendant un semestre, les élèves-ingénieurs travaillent, par petits groupes réunissant chinois et français, sur des projets liés à des problématiques de forte actualité comme la voix sur IP ou les systèmes embarqués. Les écoles des Mines de Nantes, Nancy, Douai ou Paris, prétendent former des ingénieurs globe-trotters. Avec l'attrait de double-diplômes dont certains, de plus, sont accrédités master européen. C'est notamment le cas de l'école nantaise (17% des effectifs étudiants sont étrangers) dont le cursus de master en génie logiciel débouche sur un diplôme de l'université de Bruxelles. Les écoles de commerce et de gestion ne sont pas en reste, chacune cultivant la différence de son antenne en Chine (pour l'Inseec de Paris et Bordeaux, Grenoble EM, Sup de Co Montpellier, ESC Tours-Poitiers) ou de ses partenariats en Inde (l'Ieseg de Lille avec un collège de Madras, Reims Management School avec l'EMPI de New Dehli).