Elle vient par exemple de la fusion d'établissements ou de la création de plate-formes régionales. Le partage d'infrastructures et d'applications permet également de réduire les investissements de chaque établissement, une démarche encouragée par les pouvoirs publics. Et certains hôpitaux se mettent ensemble sur un appel d'offres.

Déjà 52% des établissements sont raccordés à un réseau de santé régional

Pour les hôpitaux de taille moyenne ou petite, cette mutualisation est un passage obligé. Elle est favorisée par la mise en place des Agences régionales de santé ou des communautés hospitalières. Déjà 52% des établissements sont raccordés à un réseau de santé régional, 12% vont le faire dans les années à venir. 44% d'entre eux sont reliés à un réseau inter-hospitalier, 9% l'envisagent.  De leur côté, les établissements de taille importante pourraient adopter des rôles nouveaux, comme hébergeur d'applications, fournisseur de logiciels, ou gestionnaire d'infrastructures, bref piloter pour d'autres établissements des développements informatiques.

Cette mutualisation aura un impact sur les développements d'applications. Selon l'étude d'IDC, cinq secteurs sont concernés : les projets médico-techniques (58% des réponses), ceux de gestion médicale (50%), la gestion administrative du patient (47%), la gestion générale (financière économique et RH pour 41%, enfin celle du dossier médical (41%). Les hôpitaux, par la mutualisation, vont ainsi impacter le secteur des éditeurs spécialisés. Il en existerait 400 sur ce secteur qui est donc très fragmenté. IDC en a étudié 11 et pronostique une recomposition des éditeurs spécialisés.

(*) IDC mène tous les deux ans une étude en France sur l'informatisation des hôpitaux, elle entre dans le cadre d'une recherche européenne : EMEA IDC Health Insights. Cette dernière édition est basée sur une enquête menée auprès de 153 établissements de plus de 200 lits (dont  17 avec plus de 1 000 lits) aux mois de novembre et décembre derniers.