La CNIL a livré, comme chaque année à même époque, son rapport annuel. En 2015, la commission nationale de l'informatique et des libertés a enregistré 7 908 plaintes, soit 2 000 de plus qu'en 2014. Une augmentation de 36% que l'organisme explique « par la prise de conscience croissante des citoyens, notamment pour la gestion de leur réputation en ligne [...] L'opposition à figurer dans un fichier, tous secteurs confondus, constitue le principal motif de plaintes, ainsi que l'exercice du droit d'accès. » 

Sur l'année écoulée, la CNIL a reçu près de 450 plaintes de personnes qui se sont vu opposer un refus à une demande de déréférencement effectuée auprès de Google. Depuis juin 2014, un total de 700 plaintes dans ce domaine ont été recensées. 5 890 demandes de droit d'accès indirect ont par ailleurs été enregistrées par la CNIL, soit une hausse de 12% par rapport à 2014. « Ces demandes représentent un total de 8 377 vérifications à mener concernant par ordre d'importance le fichier Ficoba de l'administration fiscale, le fichier TAJ des antécédents judiciares de la police et de la gendarmerie ainsi que les fichiers de renseignement. »

93 mises en demeure en 2015 contre 62 en 2014

La CNIL a par ailleurs été en mesure d'identifier de nouvelles tendances en matière de plaintes comprenant la géolocalisation des salariés via des bracelets connectés et plus seulement leur véhicule, ou encore des techniques de vidéosurveillance via une app pour smartphone et smartwatch. Les actions répressives n'ont pas été oubliées, 2015 ayant été frappée par une forte augmentation du nombre de mises en demeure, à savoir 93 contre 62 en 2014. « Cette hausse s'explique par la possibilité de réaliser des contrôles en ligne et par le fait que des contrôles s'inscrivant dans des thématiques ayant révélés de nombreux manquements », indique la CNIL : cookies (40 mises en demeure), services dématérialisées d'actes d'état civil (20 mises en demeure) et sites de rencontre (8 mises en demeure). 10 sanctions ont été prononcées dont 3 pécuniaire. Enfin, on retiendra aussi du rapport que 122 avis ont été rendus par la CNIL dans le domaine de la protection des données personnelles et des libertés numériques