Vaut-il mieux faire un vol transatlantique pour assister à une réunion ou organiser une vidéo-conférence pour polluer moins ? Si à l'échelle locale, la deuxième solution semble préférable, sur le plan global, c'est loin d'être le cas. En effet, selon une étude du Gartner group, les TIC seraient responsables de 2 % des émissions globales de gaz carbonique dans l'atmosphère, soit autant que le transport aérien, considéré comme l'un des plus polluants. Ce chiffre recouvre la consommation énergétique de tous les PC, serveurs, systèmes de refroidissement, téléphones fixes et mobiles, réseaux locaux, imprimantes. Il englobe également l'ensemble des usages administratifs et professionnels des TIC, mais ne prend pas en compte pour le grand public d'autres appareils électroniques que les PC et les téléphones. Les baladeurs MP3, écrans plats et autres lecteurs-enregistreurs sont tenus à l'écart de l'étude, malgré leur fréquent maintien en veille et en charge. Même si pour l'instant, l'impact écologique n'est pas le premier centre d'intérêt des entreprises, cela pourrait changer rapidement : « Durant les cinq prochaines années, les pressions financières, environnementales, légales et liées aux risques vont forcer les sociétés high-tech à devenir plus 'vertes', soit plus respectueuses de l'environnement, » affirme Simon Mingay, vice-président de Gartner. « Face à la pression des clients, être le 'moins mauvais » ne sera plus du tout suffisant. Dans certaines régions géographiques, dont l'Europe, ce point sera atteint rapidement en 2007 ou en 2008. » A tel point que, pour le Gartner, les grandes entreprises auront un ou deux points de compatibilité environnementale dans leurs six critères d'achat IT principaux d'ici à 2010. La réduction de la consommation électrique, mais également l'usage de matériaux moins agressifs pour l'environnement seront des atouts commerciaux majeurs à cette date.