Les résultats des ventes de serveurs en EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique) au second trimestre 2009 sont pires que ceux enregistrés pour l'ensemble du marché mondial. Selon IDC, le marché a reculé de 35,8% en valeur pour atteindre 2,9 Md$. Le nombre de systèmes écoulés a plafonné quant à lui a moins d'un demi million, traduisant une baisse en volume de 33,9%. En comparaison, les ventes mondiales n'ont reculé « que » de 30,1% en valeur et de 30,4% en volume entre avril et juin derniers. Comme on s'y est habitué, l'une des raisons de cette situation difficile tient à la limitation des dépenses des entreprises au minimum nécessaires pour conserver leurs systèmes d'information en état de fonctionnement. Dans ce marasme, IDC note toutefois des signes de stabilisation avec une légère hausse des prix de vente moyens et une quasi stabilité dans la baisse des revenus entre les premiers et second trimestres 2009. Lorsque ça va mal, on se satisfait de peu. L'analyse du marché par segment confirme, quant à elle, l'orientation de plus en plus marquée des clients vers les plateformes X86. Elles ont représenté 52,3% des ventes totales au deuxième trimestre. Ces serveurs doivent leur succès croissant notamment à la progression du marché de la virtualisation dont ils deviennent un support privilégié en raison de leur bon rapport coût / puissance. Ce qui n'empêche pas leurs revenus de reculer, de 33% à 1,5 Md$. Ils font toutefois mieux que les autres serveurs dont les ventes ont baissé de 38,6% au deuxième trimestre. Aucun fournisseur épargné Dans les rangs des fournisseurs, aucun n'a été épargné. La plus forte baisse de revenus revient à Fujitsu (-39,7% pour 5,8% de parts de marché), suivi par Sun (-37,8% à 12,3% de PDM) et HP (-37,1% à 33,9% de PDM). Ce dernier conserve sa position de numéro un pour le sixième trimestre consécutif. Il doit notamment cette stabilité aux ventes de sa gamme Proliant (x86) qui ont représenté 700 M$ de chiffre d'affaires au second trimestre 2009, soit 72% de ses revenus totaux sur le segment des serveurs. Le fabricant n'a cependant pas vu ses parts de marché progresser, à l'opposé de Dell et d'IBM, seuls à afficher une croissance sur le secteur.