Les syndicats détiennent une quantité importante d'actions Dell, précisent-ils par ailleurs dans leur lettre. Le plan de retraite de l'AFSCME possède 48 483 actions et le fonds de réserve AFL-CIO en détient 1 302, a précisé Brandon Rees. Les membres des syndicats participent également aux plans de pensions qui détiennent des actions Dell, a-t-il souligné.

De son côté, en annonçant l'accord passé avec la SEC en juillet dernier, le conseil d'administration du constructeur texan a réaffirmé son soutien unanime au PDG Michael Dell, a indiqué Jess Blackburn, porte-parole de l'entreprise. « Les allusions des syndicats sur les compensations de Michael Dell induisent en erreur, a-t-il déclaré. En fait, Michael Dell n'a pas perçu de primes depuis quatre ans. En outre, il ne lui pas été accordé d'actions, ni de stocks options depuis six ans. Sa rémunération totale est le résultat de l'expiration des options sur actions à partir des années 1990 qu'il a exercées en 2000, 2001 et 2005.

Les versements à Intel mal déclarés

En juillet, l'accord trouvé avec la SEC n'avait pas remis en cause le rôle de Michael Dell en tant que cadre et dirigeant de l'entreprise.

L'autorité de régulation avait argué que l'entreprise n'avait pas convenablement déclaré les versements reçus d'Intel pour l'utilisation exclusive par Dell de ses processeurs. Selon l'organisme, les versements d'Intel avaient augmenté, passant de 10% de la marge opérationnelle de Dell sur l'année fiscale 2003 à 76% au premier trimestre de l'année fiscale 2007. La commission a aussi accusé Dell de manipuler son compte de réserves afin de couvrir les déficits dans son résultat opérationnel entre 2002 et 2005.