Il y a presque une semaine, l'exécutif bruxellois avait informé Google du dépôt de trois plaintes par trois moteurs de recherches européens (Foundem.co.uk, Ciao.de et ejustice.fr) l'accusant de concurrence déloyale. La firme de Mountain View y avait directement vu la patte de Microsoft : propriétaire d'un des trois demandeurs, et entretenant des liens étroits avec un second. "Google a affirmé que l'argument de concurrence déloyale n'était pas valable, étant donné que ces plaintes proviennent de concurrents directs » explique Dave Heiner, vice-président et membre du conseil générale de Microsoft. « Mais dans ce genre de cas, les plaintes sont issus évidemment des concurrents » ironise-t-il ensuite. « Même si ces dernières années, Google n'a pas été timide en dénonciation contre Microsoft, ce qui importe n'est pas l'origine de la plainte, c'est de savoir si oui ou non il y a pratiques déloyales». Google: un concurrent énervant La firme de Redmond, qui a reconnu sa part de responsabilité dans cette affaire, a pourtant déclaré «Nous sommes de loin les premiers à ne pas vouloir punir les entreprises pour de leur succès. Nos revendications concernent uniquement les pratiques de Google, qui excluent les concurrents de certains partenariats, et de certains types de contenus (comme Google Books). Cela impacte la compétition générale». La Commission aurait posé « de nombreuses questions » sur sa façon d'indexer ses données. Le leader de la recherche sur Internet a pourtant justifié sa technologie de classements des données et, pour répondre à la plainte de Foundem, a affirmé qu'il ne modifiait jamais les résultats de recherche manuellement.