Pour tenir sa place dans un marché toujours plus concurrentiel, MongoDB a mis à jour sa base de données Open Source NoSQL homonyme. Pour cette nouvelle mouture, l'éditeur a travaillé à l'amélioration des performances et intégré un module de gestion automatisé et des outils de sécurité renforcés. « MongoDB 2.6 est l'aboutissement d'un travail d'envergure mené par une équipe bien coordonnée et de plus en plus étoffée », a écrit Eliot Horowitz, CTO et cofondateur de MongoDB dans un blog. « Il reste encore beaucoup à faire, mais avec MongoDB 2.6, nous disposons d'un socle solide sur lequel notre base de données pourra évoluer pendant la prochaine décennie ».

MongoDB doit rivaliser avec l'une des nombreuses bases de données NoSQL disponibles sur le marché comme Cassandra, CouchDB, MariaDB et d'autres encore. La nomination NoSQL vient du fait que ces bases de données ne sont plus fondées sur l'architecture de requêtes classiques des bases de données relationnelles. En contrepartie, elles ont une capacité à ingérer rapidement de grandes quantités de données qu'elles peuvent stockées facilement sur plusieurs serveurs. Cependant, la revendication d'un meilleur rendement a été de plus en plus mise à mal par les bases de données relationnelles traditionnelles et les dernières versions de MySQL et de PostgreSQL ont bénéficié d'une hausse considérable des performances.

Des performances multipliées par 5

Sans surprise, la dernière version de MongoDB fait un bond en terme de performances. Elle est désormais cinq fois plus rapide et le traitement du journal des opérations a été accéléré de 75 %. D'autres fonctions bénéficient aussi de meilleures performances. L'éditeur s'est également employé à rendre les paramétrages de MongoDB plus attrayants pour un usage en entreprise. Cette version inclut un pack logiciel du nom de MongoDB Management Service (MMS) destiné à faciliter les gros déploiements de base de données aux administrateurs.

Ainsi, MMS automatise un certain nombre de fonctions de stockage, dont la sauvegarde incrémentielle et la récupération à un instant donné. Il permet aussi de programmer des alertes sur plus de 100 opérations différentes. Le pack logiciel comprend également un certain nombre de fonctionnalités en test pour une future version, comme l'approvisionnement d'un clic et la possibilité de faire la mise à jour du logiciel sans interrompre son fonctionnement. Pour l'instant, l'indexation automatique est uniquement possible quand il n'y a aucune opération utilisateur en cours. Enfin, les administrateurs peuvent décider du temps pendant lequel ils laissent tourner une requête avant qu'elle ne soit annulée.

Un moteur de recherche dédié pour le texte

Par ailleurs, MongoDB permet désormais le traitement de plusieurs opérations en masse, comme ajouter, modifier et supprimer de gros volumes de données en parallèle. Et, grâce à un ensemble de fonctions de transformation de données en pipeline, les utilisateurs peuvent annoter et transformer les données et inscrire les résultats d'une requête dans une collection déterminée, sans limites quant à la taille de sortie. MongoDB 2.6 a également été dotée d'un moteur de recherche dédié pour le texte, si bien que les utilisateurs n'ont plus besoin d'installer un outil séparé pour faire de la recherche textuelle. Enfin, la sécurité de la base de données NoSQL a été renforcée, en particulier pour l'usage en entreprise. Le logiciel propose désormais l'authentification via le protocole LDAP (Lightweight Directory Protocol Access) et il a adopté le format x509 des infrastructures à clés publiques.

Développé en 2007 par MongoDB sous le non de 10gen, le système de base de données NoSQL de MongoDB a été téléchargé plus de 7 millions de fois. La base de données orientée documents enregistre les données au format JSON (JavaScript Object Notation), ce qui la rend très accessible à certains types d'applications, notamment les applications web déployées à grande échelle.