Comme annoncé dans son ultimatum, Oracle a retiré dimanche son offre d'achat à 17$ l'action sur BEA. Ce dernier avait répondu qu'il ne considérerait une proposition d'achat qu'à la somme de 21$ l'action, ce qui aurait valorisé l'éditeur de middleware à 8,15 Md$, au lieu de 6,66 Md$. Il s'agit néanmoins d'une manoeuvre officielle, des négociations pouvant avoir lieu de façon officieuse. Le conseil d'administration de BEA y est poussé notamment par Carl Icahn, qui estime, « avec plus de 58 millions de parts », être « le plus gros actionnaire de BEA ». Dans une lettre ouverte, Carl Icahn accuse le conseil d'administration d'agir au détriment des intérêts des actionnaires en se retranchant derrière un prix définitif de 21$, alors qu'il aurait dû, d'après lui, prendre en considération l'offre d'Oracle et négocier. Carl Icahn, à qui la vente rapporterait à peu près un milliard de dollars, demande donc à BEA de laisser ses actionnaires décider du sort de l'entreprise, et a engagé une procédure devant une cour du Delaware afin que BEA organise une assemblée générale avant toute décision d'ordre financier non approuvée par avance par les actionnaires.