Rien ne va plus entre la Ville de Paris et six syndicats, fermement opposés sur le dossier du WiFi dans les bibliothèques municipales. A la fin 2007, plusieurs agents de la ville se plaignaient de céphalées et autres malaise suite à l'installation de points d'accès à Internet sans fil dans quatre bibliothèques. En conséquence, le Comité d'hygiène et de sécurité (CHS) a décidé en novembre, la désactivation des bornes incriminées. Puis, en juin 2008, l'Hôtel de Ville a lancé une enquête pour faire la lumière sur les dangers liés aux émissions électromagnétiques des hotspots. Hier, la Mairie de Paris, se faisant l'écho des conclusions des experts, a indiqué que les relevés effectués dans les quatre bibliothèques avaient « confirmé des niveaux de 80 à 400 fois inférieurs au seuil règlementaire ». Le rapport exposant l'ensemble des observations doit être présenté, le 18 septembre prochain, au CHS. Mais cette réunion pourrait ne pas se tenir : les syndicats CGT, CFTC, FO, SUPAP-FSU et UNSA menacent en effet de boycotter l'événement pour protester contre la façon dont les expertises ont été conduites. Les syndicats accusent la Mairie de délit d'entrave Ils reprochent notamment à la Ville de n'avoir pas entendu les spécialistes qu'ils avaient eux-mêmes mandatés, et s'inquiètent de la prochaine remise en marché des bornes WiFi « sans concertation ». Fort courroucée, l'intersyndicale estime que Bertrand Delanoe « escamote la vérité » et l'accuse de « délit d'entrave ». En guise de réponse, la Mairie de Paris rappelle que c'est à l'initiative de l'édile qu'un « voeu à été voté par le Conseil de Paris en juillet 2008 pour la mise en place d'une conférence citoyenne consacrée au thème des ondes électromagnétiques ».