Six semaines après avoir déposé une plainte contre SAP pour le vol à grande échelle de logiciels, Oracle s'inquiète de l'intégrité des preuves. Et se tourne vers la justice afin qu'elle s'assure que SAP ne détruise pas les informations relatives aux malversations supposées laissées sur ses ordinateurs. « Nous estimons qu'une injonction est nécessaire car, au cours des six dernières semaines, SAP n'a pas su répondre aux requêtes d'Oracle visant à préserver les enregistrements », explique l'avocat du plaignant. Lequel craint particulièrement que les preuves se trouvent altérées ou détruites par l'enquête interne menée par SAP. Fin mars, Oracle a déposé une plainte de 44 pages à l'encontre de son rival et de sa filiale américaine TomorrowNow. Le géant des bases de données reproche à SAP d'avoir copié et récupéré sur ses serveurs des milliers de logiciels et de données confidentielles. Des accusations qu'Henning Kagermann, le PDG du groupe allemand, a niées en bloc, certifiant que SAP respecte « la propriété intellectuelle des autres ».