Au-delà du trio de tête, certaines préoccupations sont partagées, comme la gestion des risques (55% des DG, 50% des DSI et 46% des DSI français), l'évolution du business model (57% des DG, 48% des DSI et 44% des DSI français), les évolutions du secteur d'activité (respectivement : 54%, 39% et 35%) ou les nouveaux modèles de croissance (54%, 35% et 26%). D'autres sont spécifiques aux DSI comme les outils collaboratifs et de communication (64% des DSI dans le monde, 60% en France).

Optimiser le présent pour préparer l'avenir

Si le rôle du DSI est évidemment de rendre possible la stratégie de l'entreprise, cela se décline d'une part en optimisation de l'existant (51% des DSI optimisent en priorité les processus, 12% accroissent avant tout l'efficience opérationnelle), d'autre part en préparation de l'avenir (innovation pour 16%, transformation de la chaîne de valeur pour 21%). Alex Loth, DSI de la Fédération Française de Tennis, a commenté : « le DSI a un mandat d'innovation, car il lui faut trouver les nouvelles sources de revenus de son entreprise et les nouveaux moyens d'y recourir ».

Même s'il y a des petites différences entre pays, les priorités technologiques des DSI sont globalement partagées au niveau mondial. En tête vient le décisionnel (83% dans le monde, 78% en France) suivi de la mobilité (74% dans les deux cas), la virtualisation (68% et 69%), le cloud computing (60% et 56%), la gestion des processus métier (60% et 63%), la gestion des risques et de la conformité (58% dans les deux cas), les portails en libre-service (57% et 46%) et enfin les outils collaboratifs et sociaux (55% et 46%).

« Aujourd'hui, l'informatique s'est tellement banalisée que chacun a l'impression d'être informaticien mais ça n'est bien sûr pas le cas » souligne Jean-Marc Lagoutte, DSI du groupe Danone. Pour lui, « le changement est très rapide dans tout et nous sommes tous en train d'apprendre en marchant. Le DSI ne sait pas plus que le directeur marketing comment tirer parti des nouveaux outils sociaux. Nous sommes au coeur d'une révolution sociétale liée à l'émergence du web qui a transformé le quotidien de chacun, pas seulement de la génération Y, et y compris en entreprise. Un DSI ne peut pas plus s'opposer à l'arrivée de nouveaux outils (smartphones, tablettes...) que de ne pas être l'acteur de la transformation de l'entreprise, sous peine de perdre toute crédibilité. »