Ce constat est valable pour les personnes mais aussi pour les entreprises. A la recherche de conseils et de recommandations sur des produits, cette deuxième génération regroupe des gens assez réceptifs. Pour la troisième génération, n'ayant pas grandi avec les nouvelles technologies, elle est nettement plus prudente et plus méfiante vis-à-vis du réseau. « Pour eux, Internet n'est pas un média », insiste Nicolas Sosnowiez. Ils n'ont aucune confiance dans le web et ne se connectent que pour des aspects pratiques, telle que la consultation de leur compte bancaire. Malgré tout, « ils sont très sensibles à la publicité » réagit-il.

Enfin, parmi les deux dernières générations, il distingue les plus âgés, cherchant à pallier à la solitude, et les enfants en bas âge, qui ne savent pas lire et pourtant connaissent déjà les ordinateurs. Chaque catégorie n'a donc pas la même sensibilité face à la communication sur les réseaux sociaux. Aussi, l'entreprise doit s'adapter, et tenir compte à la fois de l'âge, des loisirs et des passions, qui remplacent les CSP (catégories sociaux-professionnelles) d'antan.

Selon Nicolas Sosnowiez, « les internautes deviennent des 'consom'acteurs' ». Certains sont présents sur plusieurs réseaux sociaux, et n'ont pas les mêmes attentes qu'ils soient sur Facebook, sur Twitter ou sur DailyMotion. Là encore, l'entreprise doit avoir une communication différenciée.  A ce titre, il leur recommande d'atteindre les «leaders d'opinion», faire en sorte qu'ils parlent d'eux pour atteindre toute leur audience (en langage Twitter « les followers »). Certains utilisateurs ont effectivement développé une influence sur les autres membres de la communauté. Sur ces réseaux sociaux, l'entreprise écoute, analyse, comprend pour ensuite agir en engageant la conversation et en communiquant sur ses produits. La même analyse que pour les blogueurs il y a quelques années, Internet ne se réinvente pas vraiment.