Le programme Seedcamp, qui se tient à Londres jusqu'au 19 septembre, donne à vingt-trois start-up européennes l'opportunité de finaliser leur modèle économique, basé sur Internet, au contact d'acteurs reconnus de l'industrie informatique et des nouvelles technologies. Des représentants de Google, Microsoft, Mozilla et Cisco, par exemple, participent à cette initiative. Pendant une semaine, les participants à ce programme londonien vont bénéficier du regard avisé qu'une brochette d'ingénieurs et de spécialistes de la finance et du marketing portera sur leur projet. Des échanges fructueux qu'ils n'auraient jamais pu récolter dans un délai aussi court. Objectif n°1 : faire croître les talents en Europe Au milieu de start-up venant de France, d'Ukraine, de Slovénie, de Pologne, de Roumanie et du Royaume-Uni, on trouve aussi des projets d'origine américaine. Mais peu importe aux organisateurs de Seedcamp que le candidat s'engage à lancer et bâtir son activité en Europe. Car l'objectif de cette initiative, c'est bien de développer les talents en herbe de ce côté-ci de l'Atlantique, pour les conduire sur les traces de prédécesseurs européens de renom tels que MySQL ou Skype. L'initiative Seedcamp a été lancée l'an dernier par Saul Klein, ancien vice-président de Skype et partenaire de l'investisseur Index Ventures (très engagé auprès des jeunes pousses Internet), sur le constat évident que l'Europe attire moins les capitaux que les Etats-Unis. Comparée à la Silicon Valley, le « Vieux continent » est d'un abord moins facile, tant il mêle de cultures, de langues et de contextes réglementaires différents. « Pour beaucoup d'investisseurs, l'Europe constitue davantage une destination touristique agréable qu'une cible d'investissement », décrit Danny Rimer, d'Index Venture. Pour les fondateurs de Seedcamp, au contraire, l'Europe dispose de tous les ingrédients -environnement, talents, capitaux, modèles- pour servir de socle au développement d'acteurs technologiques de tout premier ordre. Une allocation de 50 000 euros pour cinq start-up