Pour IDC, les freins à un élargissement rapide de la pratique du télétravail sont notamment de nature managériale et organisationnelle. Les chiffres récoltés par le cabinet d'études montrent en effet que 76% de chefs d'entreprises rechignent à adopter massivement cette pratique bien que 40% d'entre eux peuvent la tolérer de façon marginale. La formalisation d'une politique d'entreprise liée au télétravail inquiète également les organisations. Quels salariés seront éligibles ? Selon quels critères ? Les collaborateurs sont-ils suffisamment équipés à leur domicile ? Tels sont les types de questions que les entreprises doivent se poser et auxquelles elle doivent surtout trouver des réponses.

Les nouvelles générations vont accélérer l'évolution

Elles y seront peut-être amenées plus vite que prévu par les nouvelles générations de salariés très sensibilisées à une approche virtualisée des relations et des modes de travail collaboratif au sein d'une communauté. Déjà, la frontière entre environnements professionnels et personnels tend à se réduire. Selon IDC, 60% des salariés équipés d'un PC portable professionnel l'utilisent à leur domicile pour un usage le plus souvent mixte. En outre, 42% des entreprises interrogées déclarent que leurs salariés accèdent à tout ou partie des outils collaboratifs depuis leurs équipements personnels. Elles sont en outre 22% à indiquer subir une pression forte à modérée de leurs collaborateurs pour élargir leur accès aux outils collaboratifs via leur PDA/smartphones personnels. Pour le moment, l'outil professionnel le plus accessible via les équipements personnels est la messagerie d'entreprise (95%), suivie par les applications métiers (45%). Au final, on le voit, l'expansion du télétravail est un phénomène lent mais, semble-t-il, inéluctable. 

Crédit photo : Toshiba