Programmée à 10h heure locale, cette opération baptisée Cyber Shockwave (onde de choc virtuelle) est une initiative du Bipartisan Policy Center (BPC), une société américaine spécialisée dans la sécurité informatique . Ce dernier explique sur son site que « cette attaque sans précédent permettra d'analyser, en temps réel, la façon dont le gouvernement réagi face à une menace de premier ordre et à l'endiguer». Préparée avec l'aide d'un ancien directeur de la CIA, le général Michael Hayden, cette simulation se tiendra à l'hôtel Mandarin Oriental de Washington, dans une salle reconstituée pour l'occasion en bureau de la Maison Blanche. Une dizaine d'anciens hauts fonctionnaires seront enfermés et endosseront chacun un rôle-clef de l'administration américaine, tous en rapport avec leur ancienne activité. Parmi eux, l'ancien directeur du renseignement national John Negroponte, le sénateur Bennett Johnson et Fran Townsend, ancienne conseillère à la sécurité intérieur du Président Bush. L'entreprise Paypal et l'université de Georgetown feront également partie de cette expérience, dont le scénario sera dévoilé progressivement. Une expérience unique pour définir les bonnes ripostes Après l'exercice, un débriefing avec les personnalités et les partenaires permettra de déterminer quelles pistes le gouvernement américain devra suivre en priorité pour empêcher une éventuelle cyberattaque de même ampleur. L'exercice s'inscrit dans une optique de défense maximum contre les attaques des réseaux gouvernementaux, qui n'ont, selon la bande annonce de l'opération Cyber Shockwave, pas cessées d'augmenter depuis ces dix dernières années. En France, ni le Ministre de la Défense, Hervé Morin, ni Nathalie Kosciusko-Morizet, Secrétaire d'État au Développement de l'économie numérique n'ont annoncé réfléchir à une telle opération pour tester l'administration française.