Au passage, il rappelle que la lutte pour un opérateur télécoms se déroule au niveau des technologies, et que France Telecom a su prendre le virage de la voix sur IP qui n'était pas gagné d'avance. "Si nous avions fait de la résistance passive en nous cantonnant au réseau voix classique, les clients seraient partis ailleurs." Didier Lombard fixe également les lignes pour le nouvel opérateur : des réseaux puissants, évoquant au passage son débat à Davos avec Eric Schmidt, PDG de Google, dont il critique depuis des années la stratégie de "coucou" qui fait son business sur les coûteux réseaux des opérateurs. Dans la foulée du communiqué de France Telecom, l'association ADEAS (Association de Défense de l'Epargne et de l'Actionnariat Salarié) s'est engouffrée dans cette nouvelle situation afin de partir à la chasse de la rémunération de Didier Lombard qu'elle juge « injustifiable. ». Selon l'association, la rémunération de Didier Lombard désormais âgé de 68 ans, a été de 1,6 millions d'euros en 2009. L'ADEAS soutient l'arrivée de Stéphane Richard et rappelle que le personnel de France Telecom est le deuxième actionnaire de l'opérateur en possédant près de deux milliards d'euros en actions. Si cette association critique la politique «principalement financière menée par Didier Lombard » et avec qui le cours de l'action de l'opérateur « s'est effondré de 30% entre son arrivée et son départ, passant de plus de 24 € à 16,80 €. », elle reconnaît toutefois incidemment que les « dividendes servis permettent de maintenir une rentabilité acceptable pour les actionnaires » tout en critiquant le fait que ces dividendes « absorbent désormais la quasi-totalité du résultat, obérant d'autant les capacités d'investissement de l'entreprise. » Didier Lombard pour sa part, toujours dans l'entretien au Figaro veut retenir que lorsqu'il est "arrivé, France Télécom croulait sous sa dette. Cinq ans plus tard, l'entreprise est toujours là, leader sur tous ses marchés en France. France Télécom est le 7ème opérateur mondial, présent dans 32 pays. En 5 ans, nous avons gagné 50 millions de clients : 3 % des habitants de la planète sont clients chez nous. La dette a diminué de 30 % et nous dégageons l'un des meilleurs rendements du CAC 40".