Pen, docks, et verdict !

Un Type Cover raffiné, mais un Surface Pen décevant

Notre confrère de PCWorld a utilisé la Surface Pro 3 pendant plus de dix-huit mois, de façon quotidienne, si bien que ses doigts ont eu le temps de se faire à la Type Cover de l’ancienne tablette. Même si le clavier amovible de la SP3 n’est pas aussi rigide que celui d’un ordinateur portable, la frappe restait, selon lui assez proche.

 

Des touches rétroéclairées et un peu plus espacées.

Le plus appréciable en ce qui concerne la Type Cover de la Surface Pro 4, c’est que les touches sont plus petites - environ 16 mm2, contre 18 mm2 pour la SP3 - mais elles sont aussi plus espacées, d'environ 3 mm, alors que les touches du clavier de la SP3 sont presque collées les unes aux autres. Sur la SP4, le « key pitch », qui mesure la distance entre deux touches, à partir du centre, est de 19 mm, et la course de 1,3 mm. D’après notre confrère, si les touches de la Type Cover de la SP4 sont un peu plus raides, la frappe reste confortable. Il fait remarquer au passage que, vu la lumière qui apparaît derrière les touches, mieux vaux éviter de grignoter au-dessus du clavier. Un point intéressant selon lui, c’est que la barre d'espace de la SP4 a une course presque nulle, alors que les autres touches sont plus souples. À noter qu’il est possible d’utiliser la Type Cover de la SP3 avec la Surface Pro 4, et d’économiser ainsi 149,99 euros TTC.

Le trackpad de la Surface Pro 4 est également plus grand, et grâce à son système de gestion, il n’y a pas à se préoccuper de la position de la main. Le trackpad est environ 30 % plus large que sur la SP3 et il est aussi plus lisse, si bien que le doigt glisse très facilement, un peu comme sur les Mousepads de gamers.

Le Surface Pen, aimanté sur le côté de la Surface Pro 4.

Notre confrère de PCWorld reconnait qu’il n’est pas un grand fan du nouveau Surface Pen, maintenu par un aimant sur le côté de la Surface Pro 4. On peut penser ce que l’on veut du Pen de la SP3 qui était maintenu par une attache en tissu, mais sur la SP4, le stylo aimanté a vite fait de glisser au fond du sac à dos, même si cela arrive moins souvent quand on place le stylet plus haut le long de la tablette. Notre confrère pense qu’il aurait été plus judicieux de prévoir un espace dans châssis pour insérer le stylet, comme l’a fait Samsung pour le Galaxy Note.

Le Surface Pen est tranquillement devenu un quatrième dispositif pour entrer des données sur la tablette, en plus du trackpad, du clavier et de l’écran tactile. Selon notre confrère, certaines fonctionnalités sont appréciables : par exemple la facilité avec laquelle on peut effacer ce que l’on a écrit en retournant simplement le stylet et en le faisant glisser sur l’écran, comme on le ferait avec une gomme. Ou encore, un clic sur la tête du stylet permet de lancer OneNote, et deux clics, de faire une capture d'écran. Enfin, un clic en maintenant la pression lance la recherche vocale de Cortana, ce qui est vraiment très pratique en mode tablette.

 

Le Surface Pen efface l’encre numérique comme une gomme.

Mais notre confrère a décidément une préférence pour le Surface Pen de la Surface Pro 3, en particulier pour l'écriture. La SP4 de Microsoft bénéficie de la technologie PixelSense, qui n’oblige pas de travailler à main levée. Le système fonctionne parfaitement dans de nombreuses situations, mais, là encore, ce dernier rappelle que c’était déjà le cas avec le stylet de la Surface 3 ou de la Surface Pro 3. Il ne sait pas si cela vient de sa manière d’écrire, mais il a trouvé qu’avec le stylet de la Surface Pro 4, l’écriture sur l’écran était moins confortable. Selon lui, certains ne vont pas non plus aimer la disparition du clic droit sur le stylet.

Alors, peut-on utiliser le stylet de la SP3 sur la nouvelle Surface Pro 4 ? Eh bien, pas vraiment. D’après notre confrère, le Surface Pen de la SP3 permet d’écrire sur la Surface Pro 4, mais c’est à peu près tout. Il sera peut-être possible de mettre à jour l’app Surface de la SP3 pour que l’ancien Pen puisse lancer Cortana. Par ailleurs, celui-ci fait remarquer que les deux stylets laissent toujours une traînée d’encre numérique quand on trace des traits larges. Cependant, le Pen du SP4 ne provoque plus de distorsions sur l’écran quand on appuie avec le stylet.

La batterie du Surface Pen n’est pas rechargeable, il faudra donc la remplacer au bout d’une année, selon Microsoft. Le constructeur avait annoncé, à tort, que la batterie du nouveau Surface Pen n’était pas remplaçable et que le stylet ne pouvait pas se dévisser, comme c’est le cas pour le Surface Pen de la SP3. En fait, le capuchon est amovible, ce qui permet de retirer la batterie. Microsoft vend également un kit de pointes différentes (10 dollars HT), mais notre confrère n’a pas eu l’occasion de l’essayer.

La Surface Pro 4 a été dotée d'une caméra arrière de 8 mégapixels avec autofocus, contre 5 mégapixels pour la Surface Pro 3, les caméras avant des Surface Pro conservant toutes deux une définition de 5 mégapixels. Notre confrère conseille souvent d’utiliser OneNote pour prendre des notes, mais il pense que la nouvelle Surface Pro 4 est tout à fait adaptée pour enregistrer une conférence ou un cours en vidéo. Donc, si vous êtes en haut d’un amphithéâtre, la tablette est en bonne position pour enregistrer la conférence, en plus des notes que vous pouvez prendre ! La caméra frontale est aussi dotée de la technologie de reconnaissance biométrique Windows Hello de Microsoft. Mais celle-ci ne sera implémentée que dans la prochaine mise à jour. Microsoft a aussi livré une Type Cover avec un lecteur d'empreintes digitales intégré (179 euros TTC environ).

L’énigme du nouveau Dock

Contrairement à l’ancien Surface Dock qui s’agrippait littéralement et fortement à la tablette, le nouveau Dock est bien plus déférent.

 

Le dock de la Surface Pro 3.

Cette fois, ce que Microsoft appelle le Dock ressemble à un bloc d’alimentation. Et cela correspond assez bien à la réalité. Cependant, sur le plan fonctionnel, le nouveau dock est plus évolué : il est doté de quatre connexions USB 3.0, de deux connexions miniDisplayPort au lieu d’une, du Gigabit Ethernet et d’un système antivol Kensington. À noter qu’il est toujours possible d’utiliser le port existant USB de la tablette. Tout passe par un connecteur robuste qui relie le Dock à la tablette par un câble assez court.

 

Le nouveau Dock a la taille et la forme d’un bloc d'alimentation.

Le véritable avantage, c’est que le Dock permet d’incliner la tablette dans toutes les positions, ce qu’apprécie notre confrère, alors que le dock précédent imposait une inclinaison unique. Ce dernier a pu recharger sa Surface Pro 3 avec le nouveau Dock, mais sa souris et son clavier n’étaient pas reconnus.

 

Le Surface Dock (à droite) côte à côte avec le bloc d'alimentation (à gauche).

La seule préoccupation de notre confrère était de savoir si le Dock était assez compact pour tenir dans un sac à dos. L’ensemble tablette, plus Dock, plus bloc d’alimentation, pèse environ 1,13 kg, contre 800 grammes pour la tablette seule. Selon lui, on peut se demander parfois si on doit ou non emporter le tout. Avec la Type Cover seule, qui pèse 280 grammes environ, le poids passe à un peu plus d’1 kilo. Comparativement, le Dock eTauro, testé dans ces rubriques est moins cher, plus léger, et presque aussi efficace que le Dock de la Surface, à part qu’il n’a pas de port Ethernet.

Notre confrère fait remarquer que le bug à l’origine de la disparition soudaine du curseur et du blocage du trackpad et du clavier n’a toujours pas été corrigé sur la SP4. Cela arrive de temps en temps, et en général il suffit de débrancher et de rebrancher le clavier pour résoudre le problème. Mais, parfois, il faut redémarrer la tablette.

Quelle tablette acheter ? La Surface Pro 4 est-elle une valeur sûre ?

Dans ce test, il a été essentiellement question de la Surface Pro 4 et de la Surface Pro 3. Microsoft s’est laissé aller à comparer la SP4 et la Surface Book à des machines Apple, notamment au MacBook Pro et à l’iPad. Notre confrère estime que cette comparaison n’a pas lieu d’être et conseille aux utilisateurs qui veulent un iPad d’acheter un iPad. Windows, iOS et Mac OS sont différents, et doivent être considérés comme tels. Mieux vaut, selon lui comparer la Surface Proc 4 avec les nouveaux clones, comme le Lenovo Miix 700 et le Vaio Canvas. Mais, il ne disposait pas encore de ces matériels pour donner un avis.

 

Faut-il opter pour une Surface Pro 4 ou une Surface Book ?

La réponse est simple et vient de Microsoft. Par rapport à une tablette SP4 Core i5, le Surface Book coûte 400€ de plus : l’autonomie de la batterie gagne quatre heures, et l’expérience est proche de celle d’un portable. La différence de prix entre une tablette Surface Pro 4 Core i7 et une Surface Book avec une puce graphique est d'environ 600€. Certes, il est toujours préférable d’avoir plus d’autonomie, mais est-ce vraiment nécessaire de dépenser autant pour cela ?

Chaque test est un instantané dans le temps, et ceci est particulièrement vrai pour la Surface Pro 4. Clairement, cette tablette est bien meilleure que la Surface Pro 3, parce que le gain en performance compense les insuffisances du Pen et une autonomie encore insuffisante. Reste à savoir si la Surface Pro 4 tiendra la comparaison avec la nouvelle catégorie de clones. Notre confrère réserve son avis sur le sujet. Mais, selon lui, si les nouveaux venus sont compétitifs avec la Surface Pro 4, ce sera une bonne nouvelle pour l'écosystème Windows.

Pour lire la première partie de ce test, cliquer sur ce lien.