Les évolutions du top 500 - le classement des 500 plus gros systèmes informatiques au monde - reflètent les grandes tendances de l'industrie. Le secteur HPC (High performance computing) n'est plus l'univers exceptionnel qu'il était jusqu'à il y a peu de temps. Tandis que des composants de machines de tous les jours trouvent leur place dans ces super clusters de calcul scientifique, l'architecture des systèmes d'entreprise s'inspire de plus en plus des modèles élaborés dans les plus grands centres de calcul. Cette "banalisation" s'accompagne d'une course à la performance toujours plus rapide. Le trentième classement semestriel du top 500 montre que la puissance totale de ce parc d'HPC a augmenté de 50% en six mois pour atteindre 6,97 Pétaflops*. Le système le moins puissant produit tout de même 5,9 Téraflops*. Si les États-Unis caracolent en tête, saluons l'apparition du premier système indien dans les dix plus puissants de la planète. L'arrivée des processeurs x86 64 bit (alias x64) multi-coeurs joue un rôle clé dans cette montée en puissance. Plus de 80% des systèmes reposent sur des systèmes x86 32 ou 64 bit. L'IBM Blue Gene/L du laboratoire national Lawrence Livermore est toujours en tête depuis novembre 2004. Sa dernière mise à jour porte sa puissance de calcul à 478,2 Téraflops. IBM reste le premier fournisseur avec 46,4% du parc installé et 45% des Pétaflops disponibles. HP arrive deuxième (32,3% du parc, 23,9% de la puissance). Avec 14 machines présentes, Cray n'est plus que l'ombre de lui-même. Avec SGI (22 systèmes) et Dell (24), cinq sociétés fournissent 458 des 500 systèmes répertoriés. Notons que Windows, absent encore l'an dernier de la liste, est parvenu à glisser six systèmes. Mais ils ne délivrent que 0,7% de la puissance totale. Linux, présent sur 426 systèmes, est, lui, à l'origine de plus de 70% des Pétaflops disponibles. * Téraflops : mille milliards de Flops (Opération à virgule flottante par seconde) * Pétaflops : un million de milliards de Flops