Total est bien décidé à ne pas mettre ses oeufs dans le même panier. Acteur pétrolier historique tourné depuis quelques années vers les énergies alternatives - en particulier le solaire via sa filiale SunPower -, le géant français a annoncé son intention de mettre la main sur le groupe français Saft. Ce dernier conçoit et produit des batteries à base de nickel et de lithium (technologie Li-ion) pour les secteurs de l'industrie, du transport et de l'armement. Ce projet d'acquisition, qui devrait être bouclé d'ici fin juillet au plus tôt, prend la forme d'une offre publique d'achat (OPA) amicale sur Saft Group faisant ressortir une prime par action de 38,3% par rapport au dernier cours de bourse, soit 36,5 euros, pour un prix total de 950 millions d'euros.

« L’adossement de Saft Groupe à Total permettra à Saft de devenir le fer de lance du Groupe dans le secteur du stockage d’électricité » a commenté Patrick Pouyanné, PDG de Total. « L’acquisition de Saft s’inscrit pleinement dans l’ambition de Total de se développer dans les métiers des énergies renouvelables et de l’électricité initiée avec l’acquisition de SunPower en 2011. Le Conseil de surveillance de Saft Groupe a, à l’unanimité, approuvé le projet de rapprochement avec Total et considère que le projet d’offre publique de Total est conforme à l’intérêt de la société, de ses actionnaires et de ses salariés. En 2015, Saft Groupe a réalisé un chiffre d'affaires de 759 millions d'euros pour un effectif de plus de 4 100 salariés.

En parallèle à son investissement dans l'électrique, Total a annoncé alléger ses actifs dans le domaine de la chimie en mettant en vente sa filiale allemande Atotech.