OpenText a réuni hier matin à Paris les utilisateurs de ses nombreuses solutions sur son Innovation Tour 2015. En trois ans, l'éditeur canadien spécialisé dans la gestion de l'information et des contenus dans l'entreprise (EIM, ECM) a opéré une large diversification avec les rachats successifs de Cordys (broker de services cloud), GXS (services d'intégration B2B dans le cloud) et Actuate (plateforme analytique). La société basée à Waterloo (Ontario) compte maintenant 8 500 collaborateurs et 100 000 clients à travers le monde. Les rachats effectués ont en outre conforté l'orientation cloud que l'éditeur avait prise avec ses services de gestion de l'information Core. L'infrastructure cloud sur laquelle s'appuie maintenant OpenText réunit 37 datacenters au niveau mondial, dont plusieurs sont situés en Europe (en Allemagne, au Royaume-Uni et aux Pays-Bas). Plus de 60 000 clients y ont recours.

Avec l'extension de son portefeuille de services, l'offre cloud d'OpenText réunit donc aujourd'hui des solutions d'EIM en SaaS (Mail, Secure MFT, Active Apps, Case Framework), le PaaS de commerce électronique interentreprise de GXS (40 000 clients), le PaaS de services de messages incluant EasyLink et Fax2Mail (20 000 clients), les services managés autour de GXS et son offre d'EIM hébergée (870 clients).

Transformation digitale au programme

En France, cette diversification et la montée en puissance des projets numériques ont conduit OpenText à augmenter son  effectif de 20% (aujourd'hui 120 personnes environ), notamment pour recruter des compétences parlant le langage des métiers. « La transformation digitale n'est pas la même dans les banques, l'industrie automobile ou les hôpitaux », a souligné Benoît Perriquet, vice-président, responsable des ventes pour l'Europe du Sud. Parmi les 800 clients français d'OpenText figurent Michelin, Peugeot, Sanofi et Axa, mais aussi des groupes comme L'Oréal, Chanel, Galeries Lafayette, Socomec, EDF, SNCF, Feu Vert, etc.

La filiale gère cinq grandes typologies de projets, a expliqué B.Perriquet. En premier lieu, le rapprochement entre l'EIM et les ERP reste au centre des demandes des clients qui veulent remettre leurs processus de gestion dans le contexte des informations qui leurs sont associées. Vient ensuite la gestion des actifs numériques (solutions de DAM, digital assets management), répartie entre sites de e-commerce et projets liés à la consistance de la marque et au digital marketing, en lien avec les autres métiers. Le 3ème type de projets porte sur l'exécution de la stratégie omnicanale. La 4ème catégorie concerne la migration vers le cloud des flux EDI de la supply chain (avec GXS). Enfin, sur une autre partie de l'offre d'OpenText, ses solutions de connectivité, l'éditeur est également sollicité sur des projets HPC visant à consolider la puissance de calcul on-premise vers le cloud.

Intégrer plus vite ses fournisseurs sur la « Trading grid »

A ceux qui trouvent que le catalogue OpenText est difficile à lire, le vice-président responsable des ventes la décrit en cinq suites : la Content Suite, appliquée à la gestion de l'information de l'entreprise, l'Experience Suite, qui rassemble notamment les solutions de gestion de contenus web, la Discovery Suite avec les outils de recherche et d'analyse de contenus, la Process Suite pour le BPM et, enfin, l'offre d'échanges de données interentreprises de GXS (historiquement basée sur l'EDI et qui passe dans le cloud). Cette dernière entité garde encore son autonomie sur la partie ventes et mise en place des projets.

Hier matin, OpenText a justement fait témoigner deux clients de la plateforme « Trading grid » GXS, Schneider Electric et Rexel, qui l'ont choisi pour gérer leur supply chain. Acteurs importants de la distribution de produits et de services dans le secteur de l'énergie, les deux entreprises sont partenaires. Toutes deux ont insisté sur la réduction drastique des délais pour intégrer de nouveaux fournisseurs au sein de l'infrastructure d'échanges de données de GXS : quelques semaines contre plusieurs mois auparavant pour les processus EDI existants.

Des fonctions d'autoclassification de contenus

A leur suite, Muhi Majzoub, vice-président senior, responsable de l'ingénierie d'OpenText, qui supervise l'ensemble des produits de l'éditeur canadien, a rappelé les dernières évolutions. L'an dernier, le projet Red Oxygen a réparti l'offre en cinq suites, puis la sortie du SP1 a ajouté des fonctions aux suites ECM, BPM, CEM et Discovery. Parmi les nouveautés figure une solution de gestion automatisée des contrats. Sur la solution InfoFusion, qui fournit un accès unifié à l'information, ont été intégrées des fonctions d'analyse de contenus, d'autoclassification et de navigation sémantique. Le logiciel dispose de nouveaux tableaux de bord et connecteurs et il a renforcé son intégration avec les applications de SAP et de Microsoft (SharePoint), deux partenaires majeurs d'OpenText depuis de nombreuses années. Du côté de la plateforme d'intégration B2B, la mise à jour TG15 a apporté d'autres API. « Nestlé Food gère toutes les interactions avec ses fournisseurs autour de ses produits dans notre trading grid », a mentionné au passage Muhi Majzoub.

OpenText prépare Blue Carbon, l'évolution de son offre.

Enfin, le responsable de l'ingénierie a évoqué la prochaine évolution de l'offre d'OpenText, nom de code Blue Carbon, qui sera axée sur les fonctions d'analyse et les services cloud. Il a conclu en présentant une interface utilisateur revampée.

Dans les cartons de Blue Carbon, une nouvelle interface utilisateur en HTML5.