Malgré la crise financière qui ébranle actuellement la plupart des acteurs IT, Oracle parvient à maintenir la barre et à surprendre les attentes des analystes. L'éditeur californien poursuit sa lancée prometteuse de 2008 : le chiffre d'affaires grimpe de 18% par rapport à la même période de l'année dernière, à 5,3 Md$, et le bénéfice net s'envole à 1,1 Md$, soit une hausse de 28%. Dans le détail, ce sont les ventes de licences et les revenus récurrents qui sont le moteur essentiel de cette croissance. Ils ont en effet généré un chiffre d'affaires de 4,3 Md$ (+21%), surtout grâce aux revenus de la maintenance, qui représente à elle seule plus de la moitié du chiffre d'affaires d'Oracle sur le trimestre. La vente de nouvelles licences permet à Oracle d'engranger 1,2 Md$ supplémentaires, soit 14% de plus que l'an dernier. La mise à jour et le support des produits enregistrent également une belle croissance de 24%, à 3 Md$. La progression des services est plus modeste, mais toujours dans le vert (1,2 Md$, soit une hausse de 9%). Pas de commentaires sur l'impact des hausses de tarifs Les résultats d'Oracle ne semblent donc pas être affectés par l'augmentation importante des tarifs de certaines solutions annoncée en juin dernier (entre 15% et 20% pour les SGBD et les infrastructures, jusqu'à + 50% pour les produits BEA acquis en janvier 2008). L'éditeur a toutefois refusé de s'exprimer sur l'impact de cette inflation sur les décisions stratégiques de sa clientèle, estimant qu'il était trop tôt. Selon Gartner, Oracle détient 49% du marché des bases de données, devant IBM, Microsoft, Teradata et Sybase. Cette position permet à l'éditeur « d'investir dans l'amélioration de ses produits », a commenté Larry Ellison, CEO d'Oracle, lors d'une conférence téléphonique.