L'entreprise, qui a fait cette annonce au lendemain d'une panne qui a empêché les utilisateurs de se connecter ou de publier des mises à jour, espère ainsi améliorer la fiabilité de ses services.  L'année avait assez bien commencé pour Twitter, mais depuis le mois de juin le site de microblogging a subi plusieurs pannes dues à des pics de trafic générés en partie par la Coupe du Monde de football, mais pas seulement.

Cette migration dans datacenter construit sur mesure ne résoudra probablement pas tous les problèmes - un défaut de base de données est sans doute à l'origine de la dernière panne - mais devrait y contribuer. Elle pourra notamment aider à mieux répondre aux enjeux liés à la croissance rapide de sa base d'utilisateurs. La société affirme en effet qu'elle a décompté cette année jusqu'à plus de 300 000 nouveaux utilisateurs inscrits par jour en moyenne. " Progresser au rythme des utilisateurs et de leur activité représente un défi unique et complexe d'ingénierie," a déclaré Twitter dans un message posté mercredi. " Le fait de disposer d'un centre de calcul dédié va nous donner plus de moyens pour répondre à l'activité croissante des utilisateurs sur Twitter." Cela va également permettre au site de mieux contrôler la façon dont ses réseaux et ses systèmes sont configurés.

Une démarche logique sans être la panacée


Des géants du Web comme Yahoo, Facebook et Google ont déjà leurs propres datacenters, mais la plupart des entreprises de petite taille font appel à des hébergeurs pour gérer à leur place leurs équipements informatiques. Jusqu'à présent, Twitter s'appuyait sur le prestataire NTT America. Pour la première fois, il devra gérer lui-même ses installations. L'entreprise a souhaité réaliser un centre de calcul - il sera situé dans la région de Salt Lake City - avec une meilleure prise en compte de ses besoins de puissance et de consommation énergétique." Twitter indique également que son futur centre " abritera des systèmes multi-constructeurs et que ses serveurs tourneront sous des OS et des applications open source."

Il est peu probable que la dernière panne survenue lundi ait pu être évitée, même avec un centre de calcul dédié : la base de données du réseau social qui stocke les informations de plus de 125 millions d'utilisateurs " s'est bloquée pendant l'exécution d'une requête ". Cela a obligeant Twitter à un redémarrage forcé qui a pris une douzaine d'heures, sans pour autant résoudre tout à fait le problème. En réalité, il a remplacé la base de données défectueuse avec une copie propre et fonctionnelle, autrement dit dans le jargon des administrateurs de bases de données, " un esclave a été promu en maître."

 

 

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