La direction de Shell Oil vient d'inviter ses salariés américains à être particulièrement vigilants. Les données personnelles de quatre d'entre eux ont en effet été détournées et utilisées malhonnêtement. Cette fois, contrairement aux nombreux cas de vols de données réalisés à distance, la menace vient de l'intérieur. Une enquête interne a ainsi permis de découvrir que le salarié d'un sous-traitant IT de Shell Oil - une filiale américaine de Royal Dutch Shell - a pu accéder à une base de données rassemblant des informations personnelles sur les salariés du géant du carburant, notamment les numéros de sécurité sociale, les noms et les dates de naissance. Quatre demandes d'indemnité chômage Muni de ces données aisément collectées, l'escroc présumé a alors entrepris de réclamer des indemnités chômage. Les identités de quatre salariés de Shell lui ont permis de remplir autant de demandes auprès de l'équivalent texan de l'Assedic. Las pour l'indélicat margoulin, le pot aux roses fut rapidement découvert. L'aigrefin a désormais une raison valable pour s'inscrire au chômage. Le sous-traitant IT dont il était salarié fait, lui aussi, les frais de cette mésaventure puisque Shell a mis fin au contrat liant les deux entreprises. La SSII, dont la raison sociale n'a pas été révélée, intervenait sur un projet d'indexation impliquant, notamment, un travail sur la base de données, objet de convoitise.