Le responsable juridique de Mozilla s'est plaint mercredi sur le blogde la fondation que Microsoft bride les navigateurs autres qu'Internet Explorer (IE) sur Windows RT, ce qui ne laisserait pas de choix aux utilisateurs. « Windows RT, la version de Windows qui équipera les appareils utilisant un processeur ARM, restreint le choix des utilisateurs et annihile la concurrence et l'innovation en ne permettant qu'à Internet Explorer d'accéder pleinement aux fonctions avancées du système d'exploitation ». A écrit Harvey Anderson, le responsable juridique de Mozilla.

Deux version distinctes de Windows 8

Pour comprendre l'envergure du problème, il faut savoir que Windows 8 arrivera sur le marché sous deux formes différentes. Une version pour les terminaux mobiles tels que les smartphones ou les tablettes tactiles, et une version dite standard pour les PC. Or, à l'heure actuelle, si Microsoft permet aux navigateurs concurrents de fonctionner sur PC, tant sur la version de base de Windows que sur l'interface « Metro » destinée aux ordinateurs dotés d'écrans tactiles, sur smartphones et tablettes, le constat est bien différent. En effet, pour Mozilla, Chrome ou encore Opera, il est pour le moment impossible d'accéder aux fonctions innovantes de Windows RT qui permettent entre autre une amélioration de la vitesse, de la stabilité système et une sécurité renforcée.

Mozilla pourrait déposer une plainte officielle

Une situation inacceptable pour la fondation qui déclare que « si Microsoft Internet Explorer peut fonctionner sous RT, aucune raison technique ne peut expliquer la décision de Microsoft de ne pas tolérer d'autres navigateurs ». Selon le porte parole de Mozilla, cette décision pourrait même à terme pénaliser les utilisateurs de PC puisqu'il « n'est pas impensable que les processeurs ARM actuellement utilisés sur les mobiles et tablettes tactiles arrivent un jour sur les ordinateurs portables ». A travers ces déclarations, la fondation Mozilla encourage donc Microsoft à respecter le choix des utilisateurs tout en avertissant qu'une telle exclusion des navigateurs concurrents pourrait être une violation des règles fixées par la Commission européenne (CE) et illustrerait le comportement « type » que les règlements américains cherchent à interdire. Bien que n'ayant pas pour le moment l'intention de déposer une plainte officielle, Mozilla a déclaré vouloir continuer à évaluer la situation et prendra les mesures nécessaires en cas de besoin. Des préoccupations partagées par Google qui craint que les consommateurs et les développeurs ne puissent plus profiter de la concurrence. Rappelons que les smartphones et les tablettes tactiles représentent pas moins de 5% du surf sur Internet ... Microsoft ne s'est pas encore exprimé sur le sujet.