Dell Technologies présente des résultats contrastés pour le premier trimestre de son exercice 2018, clos au 5 mai. Sur cette période, le fabricant Texan a vu ses facturations croitre de 46% pour s’établir à 17,8 milliards de dollars. Toutes les activités du groupe sont au vert, en apparence. L’entité CSG (Consummer Solutions Group) qui s’appuie principalement sur l’activité PC a vu ses facturations progresser de 6% pour s’établir à 9,1 milliards de dollars. A noter : cette croissance vient autant des secteurs BtoB (+3%) que BtoC (+12%).

Pour ce qui est des activités serveurs et stockage, regroupées dans l’entité ISG (Infrastructure Solutions Group), leurs revenus ont quasiment doublé avec l’intégration des solutions EMC, passant de 3,6 milliards de dollar l’an passé à 6,9 milliards cette année. D’après IDC, Dell EMC s’est même offert le luxe d’être le seul fabricant de serveur du top 5 à avoir enregistré connue une croissance au premier trimestre 2017 sur un marché plutôt morose.

La RAM et les SSD en cause

Pour autant, le fabricant affiche une surprenante perte opérationnelle d'1,5 milliards de dollars. L’an passé, celle-ci était de 139 millions, elle s'est donc écroulée en un an. La perte nette s'est aussi logiquement enfoncée dans le rouge d'1,38 milliard de dollars contre un bénéfice de 55 millions l'année dernière. Pour expliquer cette sortie de route, Dell Technologies incrimine notamment le prix de la RAM et des SSD qui ne cesse d’augmenter. La firme explique que l’évolution est tellement rapide que les tarifs annoncés lors de la signature des actes de ventes aux clients deviennent alors complètement dérisoires au moment de la livraison. Reste maintenant à savoir comment ses concurrents ont géré cette problématiques. D’autres éléments, notamment la finalisation de l’intégration d’EMC, pèsent aussi sur la rentabilité du fabricant.

Néanmoins, Dell Technologies se montre confiant quant à l’avenir, d’autant que les cabinets d’études estiment que les prix des composants devraient se stabiliser d’ici la fin de l’été. Reste que le fabricant a intérêt à retrouver rapidement de la profitabilité s’il souhaite solder les 50,7 milliards de dollars de dettes qui découlent du rachat d’EMC.